L’huile d’arachides est la plus prisée par la plupart des ménages modestes de la capitale tchadienne. Mais en cette période de pluies, cette huile devient de plus en plus rare et cette rareté a fait grimper le prix. La hausse du prix d’huile d’arachides inquiète bon nombre de ménages modestes. Reportage.
La rareté de l’huile dans les marchés de la capitale, N’Djamena, met beaucoup de ménages dans des difficultés inexplicables. Ce manque d’huile a fait flamber le prix et le panier de la ménagère est atteint. Les consommateurs se plaignent de cette hausse des prix. Pour justifier cela, certains commerçants expliquent que ce manque serait lié à l’augmentation des oléagineux tels les arachides et le sésame. L’huile est le principal ingrédient pour la cuisine, la hausse de son prix met en difficulté et voire modifie même les habitudes de certains modestes foyers. Certains vendeurs affirment que ce sont les taxes douanières qui seraient la cause de cette flambée. Pour répondre au problème, ils exhortent les autorités à revoir leur copie en annulant purement et simplement ces taxes. Les marchés de la capitale sont bondés d’huiles importées des pays voisins en cette saison de pluie, alors que les femmes ont pour préférence l’huile d’arachides produite localement.
Pour Alhaji Adam Yabisse, marchand, rencontré au marché à mil, dans les deux arrondissements de la commune de N’Djamena, il y’a plusieurs qualités dans les marchés et en abondance, mais les clientes préfèrent acheter l’huile d’arachide locale. Selon ce vendeur, le sac d’arachides coûte cher et cela a affecté le prix. Il conseille à ses clientes de s’approvisionner d’autres huiles importées en attendant la période faste des arachides. Pour soulager les clients, certains vendeurs proposent leur proposent l’huile de palme et bien d’autres marques d’huiles importées. Outre la hausse de prix d’huile d’arachides dans les marchés, les consommateurs se plaignent aussi de la hausse de prix de denrées des premières nécessités.
Amina Ali affirme que c’est depuis plus de 10 ans qu’elle prépare à base d’huile d’arachides, mais la hausse de prix a modifié son habitude. La jeune dame souligne qu’avant, elle n’arrivait pas à gérer, mais qu’avec cette rareté et la hausse de prix, elle est contrainte de revoir sa gestion. Nénodji Madjiré institutrice, a quant à elle demandé aux foyers modestes de se rabattre sur le beurre de Karité, une excellente huile. Pour l’institutrice, l’huile de karité est aussi meilleure que l’huile d’arachides. Elle exhorte les consommateurs à réduire la quantité d’huile quand ils cuisinent.
En attendant la période d’abondance d’arachides, les clients et les vendeurs d’huiles d’arachides devraient s’évertuer pour trouver le juste milieu. Et pour mettre fin à cette situation. Les autorités publiques sont appelées à arbitrer afin de trouver de solutions idoines aux ménages modestes qui croulent sous la cherté de vie.
Jules Doukoundjé