Le président du Conseil Militaire de Transition (CMT), le général Mahamat Idriss Deby Itno a procédé ce lundi 16 août à la pose de la première pierre des travaux de pavage du quartier Mardjandaffack, un vieux quartier situé dans le deuxième arrondissement de la ville de N’Djamena. La cérémonie a eu lieu en présence du maire de la ville de N’Djamena et de plusieurs autorités communales. Reportage.
La saleté, l’odeur nauséabonde des eaux usées et la poussière seront bientôt des vieux souvenirs pour les habitants de Mardjandaffack, un vieux quartier situé dans le 2e arrondissement de la ville de N’Djamena. La cérémonie du pavage a eu lieu ce lundi, 16 août en présence du président du CMT, Mahamat Deby Itno et de plusieurs autorités communales. Le président qui s’exprimait à l’occasion de cette cérémonie a déclaré que, même si le pays est dans une période de transition, dominée par le dialogue national et la sécurité, les efforts de développement ne doivent pas être freinés.
23,7 milliards de F CFA ont été décaissés du trésor public pour la réalisation de ces travaux qui vont être exécutés par l’entreprise française, Sogea Satom, vont durer 24 mois. À part le pavage, autres travaux de construction des ouvrages annexes et des drainages des eaux seront réalisés dans le même délai. Pour Moustapha Ali, habitant au carré 2 du quartier Mardjandaffack et agent de l’État au ministère de l’Environnement et des ressources naturelles, c’est une bonne nouvelle, et que normalement tous les quartiers situés au centre-ville devraient être vêtus de pavés, comme d’autres grandes villes d’Afrique. Selon lui, le pavage de ce vieux quartier est important dans le sens, où cela permet de lutter contre l’insalubrité et certaines maladies telles que le paludisme et le choléra. Le jeune fonctionnaire souhaite que l’État élargisse aussi ce projet de pavage dans les autres arrondissements de la ville de N’Djamena.
Depuis quelques années, les autorités communales se sont contentées de mettre les pavés juste aux abords des grandes artères de la capitale du pays. De l’avis de Abdoulaye Tchoro, frigoriste et habitant au carré 8 du quartier Mardjandaffack, à l’image des grandes capitales, c’est la mairie qui devrait initier ce genre de projet, mais que depuis des années, les maires qui se sont succédé n’ont pu rien faire. Ce jeune technicien estime que la décision des autorités du CMT est un ouf de soulagement pour les résidents de ce quartier qui était alors considéré comme l’un des quartiers des évolués de N’Djamena. Il a toutefois exhorté les autorités de la commune du 2e arrondissement à s’atteler dans l’entretien de ces rues qui seront vêtues de pavés. Pour cette sage-femme à la retraite qui s’exprime sous le voile, il faut que les autorités pensent aussi à l’électrification des voies publiques, car selon toujours elle, les rues du quartier ne sont pas bien électrifiées et que cela pourrait constituer un danger pour la sécurité des habitants, surtout ceux qui rentrent tard dans la nuit.
Ce projet initié depuis 2012 par le défunt père, le président Idriss Deby Itno va durer 24 mois et les travaux seront exécutés par la société SOGEA-SATOM, sous le contrôle de SCET-Tunisie pour un coût total de 23 milliards 700 millions de francs CFA, sur fonds propre de l’État tchadien.
Jules Doukoundjé