Chaque année pendant le ramadan, le besoin en glace pour la rupture du jeûne augmente de façon exponentielle . Cependant, la fabrication de la glace est sujette à beaucoup de spéculations. Ialtchad Presse s’est rendu en cette période de canicule dans une usine de fabrique glace de la place pour s'imprégner de ces réalités. Reportage!
Il est à peine 11h, notre équipe de reportage s’arrête devant une usine de fabrique de glace à Ardep-djoumal, dans le 3e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena. L’ambiance dans la salle de fabrique captive l’attention. Pas d’électricité, un géant groupe électrogène alimente l’usine. Un bruit infernal emplit l’usine. Les ouvriers sont constitués par équipe, chacun joue son rôle en exécutant une tâche précise. La procédure de fabrication va de la liquéfaction à la solidification. La glace est un solide formé à base d'eau qui peut se fondre sous l’effet de la chaleur.
La demande est supérieure à l’offre en ce mois de ramadan. Après des heures accablantes dues à la canicule, les fidèles musulmans s’en procurent pour soit conserver les aliments soit les diluer dans l’eau pour en consommer. Les alimentations, les boutiques, les vendeurs de viande, les vendeurs-détaillants, et les vendeurs ambulants de jus d'oseilles sont tous des clients. Selon le directeur général de l’usine de fabrique de glace d’Ardep-djoumal, M. Hamza Mahamat Maïna, son entreprise n’utilise que de l’eau naturelle pour fabriquer de la glace. «On mélange de l'eau avec du sel afin d'empêcher le dessous des moules de glace de se former», dit-il.
M. Hamza affirme qu’en ce mois de ramadan ils ont beaucoup de clients par rapport aux autres mois. «Les demandes sont nombreuses que nous ne parvenons même pas à les satisfaire. Dieu merci, nous vendons les grosses barres à 2000 FCFA et les petites à 1000 FCFA. Or, hors mois de ramadan les grosses barres sont à 1000 FCFA et les petites à 400 FCFA». L’entrepreneur se frotte les mains en cette période caniculaire de ramadan. Depuis l’amorce de la période de chaleur, la température oscille à N’Djamena, entre 40 à 45°C. Ce qui pousse à la demande accrue de la glace. Elle est fabriquée non seulement par des usines, mais aussi les particuliers en fabriquent de plus petites formes à partir de leurs réfrigérateurs. On peut voir de petites filles qui les mettent dans de petites plastiques à 50 FCFA et 100FCFA.
«Nous n’utilisons pas de produits chimiques toxiques comme pensent les gens. C’est simplement de l’eau et du sel. Notre glace est consommable soit directement dans l’eau pour rendre fraîche soit pour conserver les aliments. Que la population soit rassurée», conclut Hamza Mahamat Maïna.
Adam Oumar Adam