Ce mardi 13 avril, la communauté musulmane du Tchad a entamé le début du mois de Ramadan. Comment les fidèles musulmans ont abordé cette première journée ? Reportage
Abdelmadjid Moustapha est un jeune musulman dans la vingtaine. Pour la 5ème fois, il jeûne en ce mois de Ramadan. En ce premier jour, il est venu acheter des fruits au grand marché de N’Djamena pour les consommer à l’heure de la rupture. « Tout début est difficile mais avec le temps je vais m’adapter », nous dit-il, l’air souriant.
Durant 30 jours, les fidèles musulmans sont appelés à communier avec Dieu, se repentir et demander pardon pour des péchés commis, accomplir des œuvres de bienfaisance. C’est un devoir religieux consacré par le Saint Coran parmi les cinq piliers de l’Islam.
Ousmane Goudja est gérant d’un parking pour moto au marché central. Il observe le mois de Ramadan depuis plus d’une vingtaine d’années. Selon lui, le début de ce mois sacré commence bien. « Il n’y a pas de difficultés encore. Même le climat est favorable. Aujourd’hui, il ne fait pas très chaud », dit-il. C’est bien pour le début. Peut-être des difficultés surviendront. Même si ce sera le cas, Issaka Mahamat Nour interpelle ses compatriotes de cesser de se plaindre de tout et de rien. « C’est un mois béni et tous les musulmans doivent le vivre dans piété ». Propos partagé Ahmat Barka, agent de parking. « Quand tu es engagé devant Dieu, tu es obligé de prendre le Ramadan. C’est un devoir quelles que soient les difficultés. Sauf dans les cas d’exceptions prévues par le Coran », rajoute-il.
Abdoulaye Hassan est vendeur de téléphone à la place du marché. Il souhaite un « bon début de Ramadan à tous. » Il dit remercier Dieu du fait que ce mois saint commence presque sans des règles édictées dans la lutte contre le Covid-19. En 2020, le Ramadan s’est passé dans le respect strict des mesures de prévention prises par le gouvernement (fermeture des lieux de culte, interdiction de rassemblement de plus de 50 personnes, etc.)
Christian Allahdjim