Depuis quelques jours, les conducteurs des minibus de la capitale sont soumis au contrôle de la police. Ce lundi 19 août, les minibus se font rares dans les rues. Les usagers ont eu des difficultés à se déplacer. Reportage.
A N’Djaména, la capitale tchadienne, la plupart des usagers de minibus sont pénalisés. Leur mode de transport à prix abordable et accessible est rare. L’opération de réglementation de la circulation en ville lancée par le ministère de la Sécurité publique a considérablement ralenti les activités.
Ce 19 août, les grands axes comme Gassi-grand marché, Koundoul-Toukra ou Koundoul-Dembé ou encore Rond-point Hamama-marché à mil ou Dembé, les minibus se font rares et les rares qui circulent n’arrivent pas à desservir tout le monde. « C’est vrai, on a un peu de souci concernant le contrôle des pièces à savoir : la fiche technique, le permis de conduire, la carte grise, le dédouanement et l’assurance. Parmi nous, certaines personnes n’ont pas tous ces papiers. Et ce problème, cause du tort aux passagers qui sont obligés de se déplacer parfois à pied. C’est également difficile pour nous les chauffeurs de minibus de pratiquer normalement nos activités avec ce mois d’août. Tout est compliqué, où allons-nous trouver une somme de 500.000F CFA pour se procurer les pièces exigées ?», se lamente Ismaël Abakar, chauffeur de minibus rencontré au grand marché avec un air triste.
Les usagers de leur côté, impatients d’attendre s’adonnent à la marche à pied dans l’espoir de trouver un minibus en chemin, mais plus ils marchent, plus le temps passe. Certains se plaignent du retard accusé au travail et d’autres disent que les motos taxis sont chères. « Aujourd’hui, les minibus sont rares et c’est difficile pour nous les piétons qui habitons loin de nos lieux de travail. Je suis en train d’attendre le minibus depuis presque une heure, mais difficile d’en trouver », fulmine un usager. Ce dernier ajoute que certains conducteurs de minibus avec leurs convoyeurs qui sont en règle profitent de la situation pour augmenter le prix de transport. « En plus de cela, ils prennent au moins 4 personnes sur une chaise comme des sardines ».
« Ce n’est pas facile pour nous les clients. Je me suis levée tôt le matin pour me rendre à l’hôpital, je n’ai pas pu trouver un bus en circulation et la pluie m’a bien trempé », renchérit Achta Oumar.
Mme Fatimé Mamie, une commerçante rencontrée sous le viaduc de Chagoua affirme, « du grand marché au rond-point de Chagoua, ils m’ont pris 200F au lieu de 100F lorsque tu as la monnaie. On leur demande, c’est quoi le véritable problème ? Pourquoi cette rareté de bus ? Pourquoi augmenter le prix ? Ils répondent qu’il y a une opération de contrôle des minibus et ceux qui ne sont pas à jour garent leurs minibus en attendant », dit-elle.
Nadège Riradjim
Kellou Daoula Adoum