Manifestation : Les diplômés sans emploi disent avoir été gazés et arrêtés

Juil 20, 2024

Le 17 juillet dernier, les jeunes diplômés en instance d’intégration ont campé devant la Primature pour revendiquer leur intégration à la Fonction publique. Ils disent avoir été gazés et arrêtés par la police. Et ont passé quelques heures en cellule. Ils affirment être déterminés à aller jusqu’au bout. Reportage.

Selon Youssouf Soumaïne, porte-parole des diplômés en instance d’intégration, connu sous le nom de Sabarna, le feu Maréchal Idriss Deby Itno leur avait promis l’intégration à la Fonction publique après plusieurs rencontres. Mais, dit-il, certains ont été intégrés sur la base du clientélisme et du clanisme. Toujours selon lui, le président Mahamat Idriss Deby Itno avait donné son aval à leur intégration. Ils auraient fait plusieurs demandes d’audience auprès du Premier ministre (PM) pour une mise au point. « Le PM fait la sourde oreille et ne veut pas nous rencontrer », dit-il  

Les diplômés sans emploi « Sabarna » disent avoir été arrêtés et molestés  devant la Primature.  « Plusieurs d’entre nous ont été arrêtés à la suite à notre rencontre avec le directeur de cabinet du PM. Nous étions quatre à être reçus alors que certains attendaient dehors. À notre sortie, les forces de l’ordre ont arrêté 53 personnes membres de Sabarna », soutient le porte-parole. Il affirme que lors de leur arrestation, la police scientifique a relevé leurs empreintes puis les a filmés avec des papiers sur lesquels étaient inscrits leurs noms. « Ce traitement est indigne pour des personnes revendiquant pacifiquement pour leur insertion socioéconomique. Cette pratique est propre aux brigands et non aux diplômés sans emploi », regrette-t-il.

Youssouf Soumaïne souligne qu’ils ne lâcheront pas la lutte jusqu’à leur intégration. « Nous tiendrons une réunion ce 19 juillet pour décider de ce que nous allons faire à l’avenir. Ils ne nous décourageront pas si facilement. Parmi nous, les plus anciens ont obtenu leurs diplômes depuis 17 ans, c’est-à-dire17 ans de chômage. Il faut être capable et prêt à mourir pour ses droits. Tous les diplômés doivent se mobiliser et prendre conscience que la fin de leurs études ne se résume pas à devenir des conducteurs de mototaxis ni de parieurs de jeu de chance. Ils doivent savoir que personne ne plaidera pour leur sort », lâche-t-il.

Mahamat Yang-Ching

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