dimanche 8 septembre 2024

Minibus et gros-porteurs : Qui respecte le Code de la route?

Juil 13, 2024

Dans la capitale tchadienne, N’Djamena, les chauffeurs de minibus communément appelé « Ha yiss », pour la marque japonaise Hiache, sont les mal-aimés des routes urbaines. Les gros-porteurs aussi. Ils sont accusés à tort ou à raison d'être à la source d'innombrables accidents de circulation. « Ils sont imprudents et ne maîtrisent pas le Code de la route », disent plusieurs Ndjaménois. Reportage.

Il est midi. La circulation est dense. Voitures et motocyclettes se disputent la chaussée. « La circulation à Ndjamena est vraiment un problème sans solution. Nous avons d'abord assez des minibus et les chauffeurs roulent à tombeau vitesse sans tenir compte des piétons et des mototaxi.  Déjà la ville est pauvre en matière d’infrastructures routières et l'incivisme des chauffeurs de minibus s'ajoute à cette misère », déplore Denkel Lareine , jeune étudiante en sociologie.

Abdoulaye Adoum Brahim est le secrétaire général adjoint de la Fédération Nationale des Syndicats de Transport Urbain et Inter Urbain du Tchad (FNETUIT) . Il affirme que la majorité de leurs chauffeurs sont  bien formés. « Ils sortent tous des auto-écoles après une bonne formation, d'autres sont recommandés par leur fédération. Ils maîtrisent très bien le Code de la route, mais souvent ils font exprès de ne pas respecter les règles. Dans le tas, il y a certains qui se lancent dans le métier clandestinement sans aucune notion du Code de la route et de la conduite ».
Les chauffeurs des minibus rejettent ces allégations. Ils soutiennent que l’État tchadien est contre eux. Moumine Saleh est chauffeur de minibus, « nous roulons doucement en respectant le Code de la route, mais les usagers de la route font ce qu’ils veulent sans laisser le passage. Quelques fois nous leur rentrons dedans sans notre volonté ».

Issa Hassan Issa est également conducteur de minibus.  « Je conduis depuis 1988, mais la conduite actuelle des usagers a changé parce les motocyclistes entrent en désordre dans la circulation sans respecter le Code de la route ». Selon lui, c’est la faute de l'État. Il rajoute, « nous les conducteurs de minibus, nous sommes vigilants. Nous gagnons notre vie sans chercher des problèmes  ».

Au sujet de la grille horaire de circulation des camions gros porteurs, M. Bourma le Secrétaire général de l'organisation de transporteur dit que leurs transporteurs circulent de 23h à 5h du matin. Ils suivent la voie normale avec un itinéraire allant du rond-point double voie en passant par le rond-point 10 octobre, rond-point Hamama jusqu'à rond-point du palais pour continuer vers la sortie nord de la ville de N’Djamena. Ceux qui circulent dans la ville sont des hors-la-loi. Ils se basent sur le poids de 6 à 10 tonnes, mais la capacité en tonnes est modifiée pour en faire des gros porteurs. Ils foulent au pied la décision les règles. Alors que la loi autorise que les vrais 4, 6 à 10 tonnes de circuler. Ces camions modifiés causent des problèmes, voire même des accidents de circulation.

Ousmane Bello Daoudou
Ano Nadège

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