Quelques jours après l’opération déguerpissement par la mairie central de N’Djaména, la capitale tchadienne, publics des commerçants et les vendeurs installés de manière anarchique sur les voies publiques, les vendeurs disent être des victimes. Ils jugent cette décision inopportune. Reportage au marché « Garr Tigo ou marché Dubai ».
Il est 13h passé au marché Dubaï appelé communément Garr Tigo ce 9 juillet 2024, vendeurs et commerçants sont aux guettent les clients malgré l’opération qui les a délogés il y a un mois. Leurs marchandises en mains ou dans des emballages, ils sont aux aguets comme des fauves et bondissent sur leurs clients en proposant des appareils électroniques.
L'ambiance n’est plus la même après le passage la destruction des boutiques. Certains vendeurs et intermédiaires sont assis sous l'ombre des arbres, méditent sur leur sort. Les autres sont debout produits en main interpellant les passants sur la route et le trottoir.
Un des responsables du comité de crise a indiqué, sous le sceau de l’anonymat, « une seule personne est à l’origine de notre malheur. Il se croit tout permis. La cause de notre déguerpissement est la non-location de sa propriété due à sa proximité du lieu avec le marché. Cette personne a utilisé son pouvoir pour nous renvoyer. Les autorités nous ont proposé deux sites, mais jusqu'à présent, nous ne sommes pas fixés » , dit-il. La même source affirme que l’espace leur a été attribué par campus France, l'une des institutions de l'ambassade de France au Tchad.
Le responsable du campus France, Cliff Oulatar dément ces informations, « ces personnes se sont installées bien avant notre arrivée ici. Nous n’avons jamais autorisé ces vendeurs à occuper cet espace ». Mais qui a alors attribué cet espace ? La question taraude l’esprit des Ndjaménois. Les vendeurs affirment « nous payons régulièrement nos impôts et taxes à la mairie ».
La Mairie a-t-elle abusé des commerçants. Sur le terrain, la rédaction a constaté que certaines boutiques qui respectant les normes ont été également fermées. Le comité de crise réclame la réouverture de ces boutiques. « Malgré nos rencontres avec les autorités notamment le maire de la ville, la gouverneur, le ministre de la Communication et le Premier ministre, rien n’a été fait. Nous demandons au gouvernement de revoir cette situation. C'est grâce à ce business qu'on nourrit nos familles », se plaignent-ils.
Nadège Riradjim & Ousmane Bello Daoudou