La pénurie de carburant a touché durablement la ville de Mongo, capitale de la province du Guera depuis quelques jours, le litre d'essence est vendu à 2500 Fr mais la situation continue de s'empirer dans cette localité, l'essence est devenue une denrée rare. L'inquiétude plane chez de nombreux citoyens mongolais. La rédaction d'Ialtchad Presse a interrogé quelques habitants de cette ville. Reportage.
A Mongo chef-lieu de la province du Guera, le carburant ne cesse d'augmenter de jour en jour. Certains habitants de cette ville ont garé leurs engins roulant. D'autres planent dans l'inquiétude entre grincement de dents, lamentations, patience, etc. Pour le citoyen défenseur des Droits Humains Ahmat Taglo Awana, les citernes d'essence quitte depuis N’Djamena et d'autres viennent depuis Ati pour arriver à Mongo mais à la grande surprise, c'est les vendeurs à la sauvette qui s'occupent de ces citernes pour les caserner à la maison, a-t-il dit. Il relève que l'augmentation du prix du carburant est due aux vendeurs à la sauvette qui jouent leurs cartes d'intérêts pour s'enrichir, car ces derniers stockent le carburant à la maison par fraude en vendant à un prix exorbitant sans toutefois payer les impôts.
Daoud Ousmane Djabir estime que le prix du carburant augmente selon les heures à Mongo, « j’ai acheté un litre à 2000 Fr le matin mais à mon retour le litre d'essence s'est vu augmenté à 2500 Fr », la carence de carburant est un grand problème pour tout le monde dans cette ville. M. Djabir appelle les vendeurs d'essence à penser à leurs pauvres frères et demande aux autorités de trouver une solution à cette pénurie.
Idriss Mahamat quant à lui souligne que la pénurie du carburant est devenue un malheur pour les uns et un véritable business pour les autres qui ne cessent de profiter dans des telles situations pour s'enrichir. « Un tangui c'est-à-dire un litre demi coûte 3250 Fr, certains moto-taximans n'ont pas eu d'autres choix que de garer leurs engins parce que dans cette ville, les clients n'ont pas le moyen pour payer le double du prix de clando », a témoigné M.Idriss
« C’est un cauchemar terrible », témoigne un moto-taximan qui requiert l'anonymat. Il ajoute, « presque toutes les stations sont fermées et le prix du carburant dehors est exorbitant, donc je préfère garer mon engin et me reposer en attendant que la situation s’arrange ».
Notons que la pénurie d'essence dans la ville de Mongo a affecté négativement les activités des moto-taximans qui, désormais, sont obligés de garer leurs engins.
Noël Adoum