Ce dimanche 19 novembre marque le premier meeting politique du parti Les Transformateurs. Un meeting non loin de leur siège. Reportage
Réunis au quartier Habena, plusieurs militants du parti les Transformateurs venant de Moundou, d'Abéché, de Bongor ainsi que ceux de 10 arrondissements de la capitale tchadienne, N’Djamena ont été nombreux à prendre d’assaut l’espace à 2 mètres de leur siège rebaptisé « place de l’espoir ». Arrivée à 16h, Succès Masra a été accueillie par ses militants avec des chants et des danses. Tout a commencé par 1 minute de silence et de méditation en l'honneur de leurs camarades morts le 20 octobre 2022.
Pour Succès Masra, l'avenir du Tchad doit se faire avec tous les Tchadiens. Cet avenir ne doit pas être un destin rabougri, mais un destin, dit-il, grand extraordinaire à l'image des Sao, les premiers habitants du pays selon la légende populaire. Il affirme que lui et ses militants n'ont jamais été les ennemis pour le président de la transition, Mahamat Idriss Deby, et ils ne le seront jamais. Et de la même manière, ils n'ont jamais été un ennemi pour le président Idriss Deby, et ils ne le seront jamais. « Le Président Deby paix à son âme a rêvé d'un Tchad vitrine de l'Afrique. Nous allons ensemble faire de ce rêve une réalité. Ceux qui ont prédit la suppression ou la mort des transformateurs, nous leur disons que nous allons bâtir avec eux un Tchad d’opportunité, de sécurité et de justice pour eux-mêmes et pour leurs enfants »,
Succès Masra affirme que lui et ses militants sont enfin à la place de l’espoir sans gaz lacrymogènes, l’argent pour acheter ces gaz lacrymogènes servir à acheter des armes à combattre les terroristes et créer des emplois pour nos jeunes. Le parti a évoqué une grande veillée de recueillement qui aura lieu ce lundi à la cité de Gassi baptisé, « cité des Martyrs de justice et d'égalité». Il invite les religieux notamment les imams, les prêtres et les pasteurs à venir prier avec leurs fidèles à leurs manières.
Le chef des Transformateurs estime que leur ennemi n'est ni une famille, ni une religion, mais l'injustice. Il faut être deux pour se réconcilier, dit-il . Cet accord n'aurait pas pu être possible si le président de transition n'a pas fait un pas vers les transformateurs et ces derniers des concessions, a-t-il expliqué. Cet accord de réconciliation ouvre la porte de Dialogue et les engage à travailler ensemble avec leurs frères qui gèrent la transition. Il permettra aussi de blanchir les casiers judiciaires de ses militants condamnés pour qu'ils postulent dans un futur proche aux prochaines élections dans différentes fonctions. « Cette transition qui a commencé en avril 2021 a connu des turbulences dont les événements douloureux du 20 octobre et qui prendra son vol à l'aéroport de la démocratie. Le général Mahamat et son équipe peuvent compter sur nous comme un allié du peuple qui veut la justice et l'égalité. C’est le peuple qui sera copilote de la transition pour permettre un atterrissage à l'aéroport de la démocratie». Le meeting a clôturé par l'hymne national. Les militants se sont dispersés heureux d’avoir entendu les explications de leur chef.
Noël Adoum