Dans les rues de N'Djamena, les étudiants et élèves exercent en cette période de vacances des activités génératrices de revenus pendant la journée et parfois dans la nuit. Ialtchad Presse a sillonné les marchés publics et certains carrefours de la ville. Reportage
Élèves et étudiants s’adonnent à plusieurs petits boulots, durant les grandes vacances, pour se prendre en charge. Ils sortent tôt le matin pour envahir les grands carrefours, les devantures des agences de voyages, les marchés sous le soleil et la pluie.
Mbaïrané Kevin est étudiant en droit Master 1 à l'université de Ngaoundéré, il est vendeur ambulant des câbles électriques, écouteurs et chargeurs de téléphone. Il affirme, « le commerce est comme un jeu de hasard, parfois on gagne, quelquefois on perd. Par exemple quand je vends mes marchandises j'encaisses des bénéfices de 10 à 15 000 FCFA, mais il y a des jours je ne fais pas de bénéfice ». Il dit refuser de rester à la maison pendant les vacances, « c'est ennuyant ». Durant l’année scolaire, M. Kévin soutient que ce sont ses parents qui paient ses études pendant les vacances il fait ce petit commerce pour les aider.
Yacoub Djengué, élève et vendeur de cola et de cigarettes. Nous l’avons rencontré devant le rond-point fontaine, « je viens d’une famille de classe moyenne, mais pendant les vacances, je n’ai pas d’autres choix que de me plonger dans le commerce pour économiser et payer pension de ma scolarité et les fournitures scolaires. Je n'ai pas un lieu fixe, je suis ambulant ».
Tomnayal Gabin, élève en classe de 1re S vend des bonbons, des œufs et des mouchoirs jetables. Il dit que son petit commerce lui permet d'acheter des fournitures scolaires. « Je suis au carrefour espace vert, je vends aussi de l'eau fraîche et ça rapporte plus que les bonbons et les mouchoirs jetables. J'achète 3 bidons d'eau de 20 litres à 100F accompagnés d'une barre de glace à 1000 FCFA, je filtre l'eau dans des bouteilles pour le vendre à 50F ».
Noël Adoum