Le conseil des commerçants déguerpis du marché de Dembé a tenu un point de presse ce samedi 3 juin dans la salle de conférence au Centre d’Études et de Formation pour le Développement (CEFOD). Les commerçants dénoncent, disent-ils, les manœuvres de tricheries organisées la mairie de N’Djamena et demande au Président de transition de s'imposer pour que ces commerçants retrouvent leur place. Reportage.
Ils sont au nombre de 6 parmi lesquels, Djimadoum Torde, Lokouble Francis, Adoum Moussa et Idriss Mahamat Hassan avocats au Barreau du Tchad, Conseils de 6000 commerçants tchadiens déguerpis du marché de Dembé, dénonce le comportement de Mme la Maire de la commune de N’Djamena qui prive leurs clients de leurs boutiques au profit des commerçants venant d'ailleurs.
Ils affirment que leurs clients avaient exploité l'espace de leur boutique depuis 30 ans sans avoir des problèmes avec les autorités compétentes. Mais au courant de 1992, ils ont été déguerpis par la mairie centrale sans mesure d'accompagnement et l'espace a été alloué à une association marocaine.
Pour Me Loukoulbé Francis, face à cette injustice, plusieurs démarches ont été menées auprès des autorités et des instructions ont été données afin que les déguerpis soient recasés, mais en exécution de cette décision, la mairie avait exigé et obtenu une somme de 300 0000 000 de FCFA pour les attribuer le marché Djaborona, a-t-il souligné.
Il affirme, après le paiement de cette somme colossale, plusieurs mairies se sont succédé à la tête de la mairie centrale et tous se sont accordés pour permettre aux déguerpis de reprendre leurs boutiques du marché de Dembé, c'est pourquoi un nivellement du site a été effectué après la contribution financière des commerçants.
Me Francis poursuit, malgré plusieurs démarches menées par les commerçants pour ramener le maire à la raison, ce dernier en complicité avec certains agents ont procédé nuitamment à l'attribution de ce site à d'autres personnes. Ainsi, ces nouveaux attributaires qui n'ont aucun lien historique avec ce marché avaient lancé un grand chantier de construction de plusieurs boutiques sans se préoccuper des anciens attributaires.
Selon lui, « c’est un comportement de déni de droit, nos clients se sont rendus sur les lieux pour demander gentiment à ces inconnus de suspendre les travaux malheureusement ils ont refusé d'entendre raison et c'est après une démarche inclassable que les travaux ont été suspendus ». Mais après la nomination de Mme la maire Bartchiret Fatimé Zara Douga, les mêmes personnes véreuses ayant entraîné l'ancien maire à la perdition contre les intérêts de leurs clients au profit de leurs intérêts propres, a-t-il souligné.
Toujours selon lui, dans sa logique de satisfaire ses proches, Mme la maire met sur pied une commission composée que des agents de la mairie sans associer les commerçants déguerpis du dans le but de reprendre les travaux. « Nous convions Mme la maire de cesser de cautionner l'injustice, nous sollicitons l'implication personnelle du Président de transition pour permettre aux déguerpis d'avoir chacun sa boutique ».
Noël Adoum