Print this page

Augmentation du prix de gasoil, des associations dénoncent

Avr 19, 2023

Le 17 avril dernier le ministre des Hydrocarbures et de l’Énergie, Djérassem Le Bemadjiel a annoncé l’augmentation du prix du gasoil qui va de 548 FCFA à 700 FCFA à la pompe suite aux réunions tenues avec tous les acteurs du secteur de distribution.

Le ministre des Hydrocarbures et de l'Énergie Djerassem Le Bemadjiel a affirmé « beaucoup de gens pensaient que lorsque la raffinerie va s’arrêter, il y aurait des pénuries ». Aussitôt, il rassure « tout le monde sait que la raffinerie est déjà arrêtée il y a deux semaines et qu'ils continuent à servir normalement la ville. On sait aussi que dans certaines villes du sud il y a eu de pénurie. Et donc le gouvernement a pris des actions pour aussi conserver la réserve stratégique ». Selon lui, beaucoup de produits pétroliers ont été importés et acheminés à N’Djamena, la capitale et à Moundou, deux centres de distribution. « À partir ces centres, toutes les villes seront normalement desservies pendant les quarante-cinq jours de l’arrêt de la raffinerie ».

Le coordonnateur national du Collectif des Associations et Mouvements des Jeunes au Tchad (CAMOJET) Mahamat Macki Adam déplore l’augmentation des prix de produits pétroliers dont le gasoil qui passe de 548 FCFA à 700 FCFA soit une augmentation de plus de 30% sur le prix. Selon lui, ces produits pétroliers vont impacter négativement la vie de la population. Il faudra selon lui, s'attendre inévitablement à l'augmentation des prix et spéculations sur le marché les prochains jours, a-t-il martelé. Le CAMOJET demande aux hautes autorités de revoir ses décisions.

Yaya Sidick, Secrétaire général Adjoint de l'Association des Droits des Consommateurs (ADC), « cette augmentation du prix de gasoil tombe très mal, elle va entraîner la montée des prix de transport, le renchérissement des prix de produits aux marchés notamment les produits de première nécessité. Il dénonce la décision du gouvernement est injuste ».

L’ADC appelle les autorités à prendre des mesures nécessaires pour que la pénurie ne répète plus, « la solution c'est d'avoir un stock de sécurité pour qu'en cas de rupture, nous tenions quelques. Il n'est pas normal qu'un grand pays comme le Tchad ne puisse pas faire une réserve d'un mois. C’est inacceptable, le gouvernement doit changer les choses ».

Noël Adoum

  • AIMEZ / PARTAGEZ AUSSI LA PAGE IALTCHAD PRESSE