Le Centre d'application et de prévision climatologique en Afrique a organisé le 17e forum de prévision climatique saisonnière de l'Afrique centrale ce lundi 3 avril, sous le thème « service climatique pour l'alerte précoce et pour une action rapide ». Reportage.
Le ministre de l'aviation civile et de la météorologie nationale Hissène Tahir Souguimi, dit, « l’objectif de ce forum est d'élaborer et de diffuser la prévision saisonnière objective des paramètres météorologiques pertinents notamment les précipitations, températures écoulements hydrologiques, et d'évaluer les impacts potentiels des phénomènes prévus sur les activités humaines et économiques de la région pour la saison de pluie ».
Aussi, il affirme qu’au cours de ses assises, les experts feront une analyse poussée des conditions météorologiques et climatiques afin de prévoir les variabilités pour des besoins de planification, d'adaptation aux changements climatiques et de prise de décisions opérationnelles et politiques. Il rajoute que les changements et la variabilité climatique constituent un risque majeur et permanent sur le développement durable, a-t-il déploré.
Selon lui, l'Afrique subsaharienne et particulièrement l'Afrique centrale est considérée comme l'une des régions du monde la plus vulnérable aux effets du changement climatique. Pour lui, le thème du forum révèle une importance capitale. « Cette rencontre permettra aux membres de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEEAC) de prendre des mesures d'atténuation, à l'effet de réduire les risques des catastrophes de planifier la gestion de ressources en eau, de l'agriculture et de sécurité alimentaire, de la santé de l'énergie et de l'urbanisation », a-t-il souligné.
Il rappelle que le Tchad a été confronté l'année dernière à des inondations catastrophiques sans précédent, qui ont engendré des dégâts considérables. Le ministre se réjouit que le forum consolide le renforcement des capacités des services météorologiques et hydrologiques nationaux.
Il déclare, « pour diverses raisons, nos services météorologiques et hydrologiques nationaux sont moins reconnus par le public pour ce qui concerne leur contribution au développement socioéconomique national ». Or le développement de nos pays est basé essentiellement de l'exploitation des ressources naturelles locales, est tributaire du climat, a-t-il affirmé.
Il invite les experts des services météorologiques et hydrologiques nationaux et de la sous-région à faire preuve d'assiduité dans la diffusion du résultat de la prévention consensuelle en temps réel par des canaux appropriés en vue de répondre aux attentes des acteurs de développement.
Rappelons que le 17e forum de prévision climatique saisonnière de l'Afrique centrale qui a débuté aujourd'hui prendra fin le 5 avril 2023.
Noël Adoum