Le festival Dary continu, ce mardi 10 janvier, c’est le tour de la province du Moyen-Chari. Elle a présenté aux festivaliers ses produits locaux de consommation, ses objets d’art et ses danses traditionnelles qui ont émerveillé le public. Ialtchad Presse était sur place. Reportage.
La province du Moyen Chari a fait étalage de ses richesses culturelles, linguistiques, touristiques riches et variés. « C’est une province où les œuvres artistiques foisonnent. C’est un lieu de brassage culturel et culinaire », dit Mme Prisca. Il y a une exposition qui explique en partie la situation de la scolarisation des enfants, le statut d'une femme qui puise de l'eau, des statuettes d’animaux domestiques et sauvages, etc.
Mme Mekana Koubo nous présente la sauce préférée des populations du Moyen Chari « il faut tremper des écorces du gombo dans l'eau puis les frotter pour avoir un jus gluant et le mélanger. Une fois cette phase terminée, la cuisinière procédera au mélange des ingrédients avec le jus obtenu des écorces ». Selon la tradition Sara Kaba et d'autres communautés du Sud, seules les filles mineures, non pubères ou n’ayant pas vu leurs menstruations sont autorisées à le cuisiner, dit-elle. Elle affirme que pendant la saison pluvieuse, le groupe Sara Kaba consomme des feuilles de melon, l'oseille et les feuilles de manioc. Selon elle, l'huile de karité fortifie le corps et donne le goût à la sauce préparée. Le sorgho rouge appelé « godjé » en langue Sara Kaba sert à préparer de couscous et de la bouillie, pareille pour la farine de manioc.
Djimonadé Basile, président des danseurs, affirme que le nom de groupe de danse du Moyen Chari est surnommé « Yan Kobé ». Un nom qui signifie la valeur traditionnelle et culturelle de cette province. Les danseurs ont présenté quelques danses traditionnelles.
La première danse s’appelle « Dangof ». Une danse durant laquelle les jeunes garçons et jeunes filles s'accompagnent les uns les autres. Les jeunes garçons circoncis et les jeunes filles excisées dansent ensemble, c'est une danse de courtoisie.
La deuxième est la danse « Baya ». Elle est réservée exclusivement aux jeunes filles excisées.
La troisième est la danse « Yondo » qui est exclusivement réservée aux hommes initiés. Le moyen Chari regorge de plusieurs communautés et chaque communauté a sa danse, mais plusieurs danses se ressemblent, dit-il.
Noël Adoum