En ces temps des fêtes de fin d’année, les ménages ont des difficultés financières. La cause : les prix des denrées alimentaires et produits de premières nécessités passent du simple au double dans les marchés de la ville de Moundou. Et pourtant les autorités de transition ont pris quelques batteries de mesures afin de réguler cette flambée. Reportage.
L’augmentation drastique des prix de céréales et autres produits de premières nécessités suscite des craintes chez les consommateurs en cette période de fête de fin d’année. Une flambée des prix dans tous les marchés de Moundou, le prix de détail de blé, de la farine a connu une augmentation sans précèdent, bien que la province du Logone soit productrice de l’arachide les ménages font des mains et des pieds pour se procurer 1 litre d’huile. L’année dernière en cette période 1 litre se vendait 1000 F CFA. Il est aujourd’hui à 1500 F CFA. Un sac de sorgho coûte 23 000 F CFA, le sac de riz est à 40 000, le 50 kg de farine de blé à 32500, une boule de savon gros modèle coûte 450, un « coro » de sucre 2 750 francs, un sac de charbon à 5 500. Les consommateurs moundoulais n’ont que cette question en bouche : comment fêter ?
Une mère de famille se lamente après son retour du marché chercher les cadeaux de noël, « avec 10 000 francs il est difficile d’acheter un habillement complet pour mon enfant de 8 mois. Les habits des petits enfants qui étaient à un prix abordable sont en ce moment plus cher », dit-elle. Elle rajoute que cette situation vient torde le coût de vie des Tchadiens dont la plupart n’arrivent pas à se procurer un repas par jour. « La fête est une occasion de partages, de joie, de se faire des cadeaux, bref une réjouissance, mais au regard des raisons sociales, elle risque de laisser un goût amer ». Un père de famille affirme que chaque jour est une fête pourvue d’avoir les moyens, dit-il. Mais il se plaint de ne pas avoir la capacité d’offrir de moment de réjouissance à sa famille le jour de la fête. À Moundou, il n’est le seul à cause de la montée des prix, même les salariés ont de la misère.
La vieille des fêtes est une occasion pour les commerçants véreux de monter leurs chiffres d’affaires. Le consommateur, lui, a le choix entre payer ou s’abstenir de fêter en attendant que le gouvernement puisse réguler le prix des marchandises. Mais ça c’est une autre paire de manche selon les moundoulais.
Mbaiwanodji Adrien, Moundou, Ialtchad Presse