Les prix des différents légumes explosent sur les marchés de la capitale tchadienne, N’Djamena. Cette hausse est dans toutes les causeries des marchés et des ménages. Ialtchad Presse est allé constater cela sur les marchés. Reportage
Selon maman Angel vendeuse au marché à mil, les légumes étaient cultivés à N’Djamena au bord du fleuve Chari, mais ces derniers temps avec les inondations ont submergé l’espace réservé à cette culture. La plupart des légumes verts proviennent du Cameroun, sauf les carottes qui viennent du lac Tchad. C’est la principale raison de l’augmentation vertigineuse des prix. Pour maman Angel, si elle continue ce commerce c’est parce qu’elle n’a pas trouvé mieux. « Je ne sais pas faire autre chose. Je préfère faire cela que de rester à la maison ».
Une autre vendeuse de légumes Mme Madame Mounyom Denise vendeuse , « un sac de légumes ( oseille, gombo, épinards, etc. ), coûtait avant les inondations environ 2 000 F, mais depuis quelques semaines le prix d’un sac de légumes peut aller jusqu’à 9 000 à 10 000 F. Mais, même à ce prix, il faut sortir très tôt le matin pour pouvoir en trouver. Quelques rares légumes arrivent de Mandalia et d’autres de Kousserie, ville camerounaise à la frontière ». Toujours selon Mme Denise depuis quelques jours elle re vend à perte, « je n’arrive pas vendre et à récupérer mes dépenses. Les légumes coûtent cher, les clients n’achètent pas aux prix fixés. Moi je ne peux pas vendre sans faire une petite marge de profit. Ce n’est pas possible »
Sur les places des différents marchés, par exemple les prix du « coro » d’oignons et de l’ail variaient entre 1500 à 2000 F. Actuellement, le « coro » d’oignons est entre 3 000 à 3 500f, celui d’ail est monté juste qu’à 7 000 F. Le vendeur des oignons Brahim dit « en ce moment les oignons sont chers, simplement parce les cultivateurs travail encore sur le mil, la récolte des oignons est prévue plus tard en décembre.
Enfin, la ménagère Rosalie dit que la hausse de prix des légumes au marché n’aide pas les ménages qui en consomment beaucoup. « Quand j’arrive au marché, je ne sais pas quoi acheter pour faire la cuisine tellement c’est dispendieux, cela m’énerve alors que les légumes sont très importants dans la cuisine. J’ai hâte que ces eaux baissent afin qu’on retourne à nos gombos », a-t-elle conclut.
Donatienne Rakindang