Le coordonnateur de l’association Humanitaire Al-moussa’ada a animé un point de presse ce dimanche 30 octobre 2022 au siège de la dite association sise au quartier Diguel dans la commune du 8ème arrondissement de N'Djamena. Ce point de presse est relatif aux événements tragiques du 20 octobre. Reportage.
A l’entame de ses propres Moussa Abdoulaye Youssouf se dit écorché par la douleur de ces événements inoubliables dont tout le monde a été témoins et dit que la violence ne produit rien de bon « la violence, la violence mes chères compatriotes, que peut-elle produire de mieux? Que peut-elle donner de meilleur? Que peut-elle fournir de bon? » Toutes ces questions sont des synonymes dit -il. « c'est la peine, qui me fait répéter pour plus d'emphase et d’insistance. Les larmes ont empli mon cœur depuis et après le 20 Octobre. Une date mélancolique et de deuil, car plusieurs Tchadiens sont tombés en ce jour, pour des raisons de justice et d'égalité », souligne-t-il.
Il poursuit en disant que « ce qui est obtenu par la violence a une courte durée». Il ajoute que bien qu’il y ait de l’injustice et de l’inégalité, ce qui ne manque jamais dans toute société, il y a des voies appelées voies pacifiques et de dialogue, pour se faire entendre. Car, la violence n’engendre que la violence, alors que la paix n’engendre que la paix se lamente-t-il. « Chaque citoyen a droit à la revendication de ses droits et libertés fondamentaux, ce qui est un droit constitutionnel, mais ce droit ne lui donne aucun droit de proclamer la violence tout haut, en se justifiant avec pour motif : la revendication de ses droits et libertés fondamentaux », a-t-il martelé.
« Je ne saurai manquer de fustiger les comportements violents que ce soit de la part des manifestants ou de la part des agents de l’ordre », dit-il.
C’est pourquoi, « je voudrais saisir la queue de cet instant pour vous dire : mes chers frères et sœurs Tchadiens, ne vous laissez envahir par la haine et la violence pour réclamer vos droits. Ne vous laissez entraîner par aucun politicien dans une insurrection ou dans une lutte sauvage, susceptible de causer des morts et de créer une guerre civile. Car, ce ne sont pas les politiciens et leurs familles qui perdent la vie et qui sont blessés et couchés sur des lits d’hôpitaux, mais c’est vous seuls et vos familles qui en souffrez » lance t-il.
En effet, «il y a une autre manière de résoudre nos conflits et de lutter pour nos droits, cette manière qui constitue l’un des principes des Nations unies, l’une des raisons pour lesquelles cette organisation existe : Cette manière de lutter, c’est par la voie pacifique». La guerre, n’est jamais résolutoire ni bénéfique. Au contraire, elle a toujours été cause des sanglots, des pleurs et des gémissements voire des douleurs et des deuils a-t-il signifié.
M. Moussa de dire que le vent de la violence dévaste mais celui de la paix construit. « Seule la paix peut construire un État et non la violence» martèle -t-il.
Pour lui les Tchadiens ont la chance d’appartenir à cette nation, est une nation de diversité, de solidarité et où il y a le vivre ensemble. « Nos problèmes, nous allons les résoudre en famille, autour d’une table de dialogue et non en ayant des armes. Les linges sales se lavent en famille, dit-on ! Nous sommes tous tchadiens, il n’y a ni musulman ni chrétien, ni sudiste, ni nordiste, il n’y a que des Tchadiens » conclut-il.
Haoua Adoum Ibeth