Éducation : les cours restent perturbés

Oct 25, 2022

Cinq (5) jours après la manifestation contre la prolongation de la transition. Certains établissements publics sont déserts dans le 6ème, 7ème et 9ème arrondissement dans la ville de N'Djamena. La population vit dans une psychose et la peur au ventre. Quelques heures après la déclaration du président de la transition Mahamat Idriss Déby sur le deuil national, l'on constate dans toutes les écoles privées et publiques des drapeaux en berne. L'équipe d'ialtchad presse s'est rendue dans quelques établissements de la ville pour faire le constat. Reportage.

Le lycée la concorde, le lycée Félix Eboué, lycée d'enseignement technique commercial en passant par le lycée d'Abena tous sont presque déserts. L'on constate une absence totale des élèves. Au lycée de la concorde, l'administration est ouverte avec quelques enseignants sous les arbres. L'on observe une absence brillante des élèves et quelques-uns sont présents avec des visages remplis de peur. L'enseignant et inscripteur de cet établissement réagit, « l'école publique est une machine lourde qui commence difficilement, mais par rapport aux événements qui se sont déroulés, nous n'avions pas suspendus les cours mais avec la manifestation qui a commencé à l'aube, puisque le 20 c'était la journée chaude et les enfants étaient restés chez eux à la maison pour des raisons de sécurité. Jusqu'aujourd'hui ces élèves ont peur de venir au cours ». Après la concorde, c'est autour du Lycée de l'enseignement technique commercial, la cour était déserte mais l'on constate la présence des quelques enseignants et élèves. Ils ont repris lentement avec les cours notamment ceux de la classe de la terminale qui était dans la salle. Selon un responsable de cet établissement, « Depuis le début de ces événements, les cours n'ont pas été suspendus », a-t-il affirmé. Il ajoute que, « par peur, certains parents d'élèves empêchent leurs progénitures de venir à l'école pour des raisons de sécurité » a-t-il dit. Selon lui, les cours ont repris d'une manière effective depuis le lundi 24 octobre, dès 7h précise et finissent à 14h à l'exception de la classe de 3e qui finit à 13h. Quant au lycée Félix Eboué, les élèves se comptent au bout de doigts, la cour est presque vide, les tables bancs poussiéreux. Quelques salles de classe et bureaux administratifs cadenassés sauf la présence de quelques élèves, commerçants et enseignants dans la cour. Pour, Noumaïssei Sylvie, directrice administrative du collège Félix Eboué 1, les cours n'ont jamais été suspendu seulement que depuis les troubles du 20 octobre, les élèves ne se présentent pas souvent par peur où de l'inondation qui a engloutie certains quartiers dans la commune de 9e arrondissement. Elle appelle les parents d'élèves à inciter leurs enfants à reprendre le chemin de l'école dont leur avenir et celui du Tchad en dépend, a-t-elle affirmé. Au lycée d'Abena, la cour est également vide. On y voit que des salles vides comme au premier jour de la manifestation, aucun élève n'y est présent.

La manifestation du 20 octobre dernier a eu un impact négatif sur le pays d'une manière générale et particulièrement sur l'éducation nationale. La perturbation des cours pourrait impacter d'une manière négative le calendrier établi par le ministère de l'éducation nationale et de la promotion civique.

Abderamane Moussa Amadaye
Noël Adoum

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