La commission ad hoc 3 a présenté en plénière les conclusions de ses travaux ce mardi 4 octobre. Cette commission a pour mission d’élaborer des projets de cahier de charges de la transition, de définir le schéma de mécanisme de suivi-évaluation de la mise en œuvre des résolutions et recommandations du dialogue et enfin, d’établir le calendrier de la transition post-dialogue. Ialtchad fait le point sur le schéma de mécanisme de suivi-évaluation. Reportage.
La commission ad hoc 3 est la dernière par rapport à la répartition faite par le présidium afin de faciliter les débats sur la thématique 2, « forme de l’État, constitution, réformes institutionnelles et processus électoral ». Dans un souci de cohérence dans la mise en œuvre des résolutions et recommandations du DNIS, cette commission a planché sur le mécanisme de suivi-évaluation tout en définissant son mode opératoire ainsi que les principes directeurs. Tout va être déterminé par le gouvernement de transition. Concernant le mode opératoire, la stratégie de mise en œuvre proposée par la commission ad hoc va être basée sur les différentes résolutions et recommandations. Selon le rapporteur Dr Ramatou Houtoin, il revient au cahier de charges de la transition de décliner en actions ou projets d’actions les résolutions ou recommandations formulées dans les 5 thématiques retenues par le CODNI. Il s’agit, cite-t-elle, de la thématique 1 « paix, cohésion sociale et réconciliation nationale », 2 « Forme de l’État, constitution, réformes institutionnelles et processus électoral », 3 « droits humains et libertés publiques », 4 « politiques publiques sectorielles » 5 « questions sociétales ».
Mme Ramatou Houtoin dit que les leçons du passé doivent imposer une certaine discipline et rigueur dans l’exécution du cahier de charges du DNIS. Elle affirme que l’impératif de la refondation du Tchad nécessite pour l’exécution des résolutions et recommandations des principes directeurs. La rapporteuse soutient une approche participative et inclusive dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi-évaluation du Cahier de charges de la transition post-DNIS. Une implémentation progressive et réaliste des actions prioritaires. Cela, explique-t-elle, doit tenir compte du caractère exécutoire des résolutions et recommandations, des capacités des structures, et de la responsabilité des ressources. Il faut aussi une gestion basée sur la redevabilité et la reddition des comptes souligne, Dr Ramatou. Elle ajoute qu’il faut aussi une communication régulière et transparente sur les progrès enregistrés sur la base des résultats et des défis rencontrés.
Pour garantir la mise en œuvre de ce mécanisme basé sur les principes directeurs, la commission ad hoc propose 5 organes, dit Mme Ramatou. Ces organes doivent fédérer leurs actions afin d’assurer l’effectivité de la mise en œuvre des résolutions et recommandations. Ces organes sont, le cadre indépendant de suivi-évaluation(CISE), le Haut comité de pilotage (HCP), le Comité Technique (CT), le Comité international d’Évaluation et de suivi de l’Accord de Doha (CISE-AD) et le Comité de concertation et de suivi de la mise en œuvre de Doha (CNCMO-DDR). Autre fait, les box des interprètes étaient vides, pas de casques pour les participants. Les interprètes et traducteurs ont boudé la séance d’aujourd’hui pour des raisons financières. Ils réclament d’être bien rémunérés. Les travaux ont été suspendus plus tôt que prévu par le président du présidium Gali Ngothé Gatta pour reprendre demain.
Moyalbaye Nadjasna