Les présidents des partis politiques et les délégués des partis politiques ont rejeté les deux tiers de représentativité proposés sur le territoire pour être candidat aux élections. Ils pensent que c’est un verrou qui peut handicaper la démocratie. Ils suggèrent que l’état augmente le financement des partis. Reportage.
La commission ad hoc chargée de travailler sur la réforme institutionnelle et le processus électoral a présenté ce matin son rapport. Après la présentation du document, 20 présidents et délégués des partis politiques se sont prononcés sur le travail. La question du processus électoral, surtout de la commission électorale nationale et indépendante (CENI) et la représentation nationale de deux tiers pour être candidat constituent la pomme de la discordance. Certains présidents et délégués des partis politiques proposent de revoir le fichier électoral en organisant un recensement biométrique intégral pour éviter la contestation.
Pour Brice Mbaïmong, président du MPTR, souligne que l’accord de 2007 a instauré la parité dans la composition de la CENI. Selon lui cela pourrait marcher si ceux qu’on a mis à la tête de cette institution font correctement boulot. « C’est une question d’honnêteté, si on veut organiser les bonnes élections, nous le ferons. Ce n’est pas l’affaire de la CENI », dit-il. L’opposant se plaint aussi de certains membres de la CENI qui désobéissent à leurs propres présidents qui les ont envoyés, parce qu’ils trouvent beaucoup d’argent. Il estime que la CENI est manipulée par les personnes de mauvaise foi.
Au sujet de l’organe de concertation politique, Brice Mbaïmong soutient que c’est inutile parce que c’est ce qui a créé le Bazard dans le milieu politique tchadien. Concernant la pléthore des partis politiques, il ajoute que c’est un faux fuyant qu’il faut arrêter.
Dr Nasra Djimasngar, président du parti Un Nouveau Jour pense que le recensement électoral fait dépenser trop d’argent et autour de ce recensement, il y’a une grande corruption qui se pratique. Pour cela il suggère que l’agence nationale de titre sécurisée peut en même temps délivrer une seule carte gratuitement qui peut servir de carte d’électeur et en même temps la carte d’identité nationale. Le jeune opposant propose aussi une opération à l’échelle nationale pour délivrer la carte d’identité nationale à tous les Tchadiens en âge de voter. Cela va éviter, dit-il le vote multiple et va aussi empêcher les étrangers de devenir électeurs dans notre pays.
Pour Zene Bada, il faut que les gens s’entendent sur les nouvelles bases pour refonder l’état tchadien. Il aussi rappeler que la concertation des partis politiques mise sur place a montré ses limites qu’il est nécessaire de chercher d’autres mécanismes. Il propose une nouvelle agence qui va remplacer la CENI et avec un nombre restreint des gens indépendants et de bonne moralité pour organiser les élections libres et indépendantes.
Abondant dans le même sens, Saleh Kebzabo, président de l’UNDR, propose qu’il faudra nécessairement exiger la représentativité sur le territoire à deux tiers pour être candidat aux élections. Selon lui, cette condition permettrait d’éliminer certains partis politiques qui n’existent que de nom. Le président de l’UNDR souligne qu’il y’a des partis qui n’arrivent pas à couvrir une province ni n’arrive pas à se présenter aux élections ne doivent pas se réclamer des partis politiques.
Jules Doukoundjé