DNIS : avis de la diaspora tchadienne sur la thématique 2

Oct 01, 2022

La diaspora tchadienne s’est exprimée samedi, 01 octobre 2022, sur la synthèse de la commission ad hoc relative à la thématique 2, « forme de l’Etat, constitution, réformes institutionnelles et processus électoral ». La plénière a repris les débats dès 9heures au Palais du 15-janvier de N’Djamena. Reportage !

Pour entamer, Fatimé Touré déléguée de la diaspora tchadienne au Mali se prononce sur la forme de l’Etat. À son avis, le peuple est libre de choisir la forme de l’Etat qui le convient. L’essentiel dit-elle, c’est de s’entendre et ne pas se diviser. « Notre pays, aujourd’hui est en naufrage, arrêtons avec nos calculs personnels au détriment de l’avenir de notre pays », déclare-t-elle. Elle plaide pour la place de la femme dans les hautes fonctions politique. Mme Fatimé estime qu’elles ont de compétences et peuvent bien accéder au poste du premier ministre. Le représentant de la diaspora au Niger Abdelaziz Mahamat Tahaa, aborde également la forme de l’Etat. Selon lui, il ne faut pas expérimenter une chose qu’on ne connait pas bien. Le délégué du Niger soutient qu’il suffit de corriger la mauvaise gouvernance et toutes formes d’injustices et remettre le pays sur les rails. Pour lui, l’Etat unitaire décentralisé n’est pas encore bien expérimenté. « Pour un Etat fort, il faut aussi des institutions fortes et des mécanismes de redevabilité pour amener les gestionnaires des choses publiques à se remettre en question », exprime-t-il. Pour la durée de Mandat à diffèrent niveau, Abdelaziz Mahamat propose une politique nationale d’évaluation d’exercice. Cinq (05) ans est raisonnable assure-t-il avant de plaider pour l’élargissement de la représentativité de la diaspora au CNT. Moussa Adam Hamid est délégué de la diaspora tchadienne au Maroc. D’après lui, quel que soit la forme qu’on pourra donner à l’Etat, si on a un dictateur centralisé et des despotes éparpillés sur l’étendue du territoire, nous constaterons toujours la désolation et la misère. Les problèmes du Tchad explique-t-il, ne résident pas dans la forme de l’Etat mais dans les frustrations, l’injustice et le manque d’équité. « Il ne faut pas considérer la diaspora comme des perturbateurs. Elle doit être vue comme une force de proposition et d’investissement. Rien que pour le cas du Maroc, la diaspora fait entrer 67 milliards d’Euro par année au Tchad », souligne le délégué tchadien au Maroc.

Textes taillés à la mesure des individus

Mahamat Sougui de la diaspora tchadienne au Canada propose que le premier ministre de transition soit élu par la plénière à l’exemple de la conférence nationale souveraine de 1993. Il suggère qu’il soit inamovible jusqu’aux élections. « Inutiles de créer des institutions budgétivores. A la place de ces institutions en vue, recruter les jeunes à la fonction publique et financer les incubateurs », conseille-t-il. Adoumadji Doromon de la diaspora tchadienne au Cameroun et Guinée Équatoriale note que, la refondation de la nation tchadienne ne pourra être bâtie que sur les valeurs et les principes de l’unité nationale et de la réconciliation. « Certaines recommandations de la commission ad hoc nous semblent impertinentes et inopportunes. Elles sont simplement taillées à la mesure des individus. Sur la question de l’éligibilité c’est rien d’autre que le retour à l’ordre constitutionnel. Pour la forme de l’Etat, seul le referendum serait l’idéale », aborde Doromon.

Pour lui, maintenir le PCMT ne garantit pas la stabilité du pays mais plutôt une erreur. Napoléon Service du Burkina Faso, indique que les textes sont taillés à la mesure des individus. Il faut vraiment sortir des textes à la hauteur de ces assises, insiste-t-il. Il suggère qu’il faut optimiser les charges de l’Etats en dissolvant aussi le CNT actuel et reconstituer une nouvelle équipe de 93 sans surplus. « Le mandat de 5 ans est réaliste. Concernant la forme de l’Etat, cela fait 62 ans qu’on tourne en rond sans tenir compte des besoins de la population. Au Burkina on a préféré une forme fédérale de l’Etat pour permettre de prendre en compte les spécificités locales et faciliter un développement harmonieux pour l’ensemble de la population tchadienne », évoque-t-il. Macra Darnaida se prononce pour le compte des tchadiens vivant en France. Selon lui, par rapport aux deux referendums sur la forme de l’Etat et le projet de la constitution, il est important de définir déjà un calendrier. « Concernant la diaspora nous voulons dorénavant occuper une place importante pour le développement intégral du Tchad », déclare-t-il. Alladoum Boulot Ngolbogue, Représentant de la diaspora tchadienne en Allemagne.  Pour lui, il faut ajouter le nombre de places de la diaspora au CNT. À son avis, les problèmes actuels des tchadiens se résument à l’accès aux soins dans les hôpitaux, le manque d’électricité, d’infrastructures routières, la cherté de vie entre autres.

Moyalbaye Nadjasna

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