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DNIS : thématique 3 droits et libertés fondamentales se poursuit

Sep 21, 2022

La plénière relative à la thématique 3, droits et libertés fondamentales abordée hier se poursuit mercredi 21 septembre au palais de 15-janvier de N’Djamena. Les participants abordent toutes les questions à travers les débats en cours. Reportage.

La question de droit de l’environnement est aussi fondamentale qu’elle semble être perdue de vue, relevé Abba Daoud Nangdjedé. Selon lui, on ne peut pas parler des droits humains en ignorant l’environnement. Le droit de l’environnement est un droit de génération, dit-il. Il insiste sur le fait que l’environnement assure le bien-être de l’espèce humaine et mérite d’être protégé. « Aujourd’hui le pays sur l’ensemble du territoire se livrent à la pratique des cultures avec des certains produits nocifs. Ces produits appliqués dans les cultures dégradent l’environnement et le gouvernement n’en parle pas. Malheureusement, ces pesticides entrent en grande quantité et partout dans toutes les régions », déclare le participant. A son avis, plus les produits pénètrent le sol plus ils l’affaiblissent. Abba Daoud fait observer qu’on ne peut pas cultiver une terre pauvre et improductive et la seule solution, il faut se déplacer. Ce déplacement soutient-il, n’est pas sans conséquence et surtout générateur de conflits intercommunautaires. Pour lui, les conflits intercommunautaires sont naturellement sujets, mais au problème de l’environnement. « Ce qui est paradoxal, le désert nous guette et avance à grands pas et on se livre en plus à de telles pratiques. Ces activités mettent à rude épreuve nos sols et partant la flore et la faune. Quand l’environnement est menacé, l’homme n’est pas épargné. Il faut nécessairement prendre en compte cet aspect », suggère Abba Daoud.

Saleh Kebzabo, dans son intervention, note que s’ils sont en ce lieu c’est pour faire la refondation du Tchad. Refonder selon lui, veut dire que tout doit être dit pour repartir sur une nouvelle base. « Les Tchadiens ont confié leurs sorts aux participants afin qu’à l’issue de ce dialogue sortent des résolutions au-delà des considérations. Lesquelles résolutions vont conduire à une nation forte, à un président de la République qui sera démocratiquement élu », évoque le président du parti UNDR. L’homme politique se demande si on va finir en emprisonnant ces criminels, actuellement les criminels des évènements de Kyabé ?  Le vice-président du CODNI estime que c’est cela que les Tchadiens attendent et non une couche de peinture pour qu’on recommence . Il souligne que les Tchadiens rêvent d’un changement total de leur pays. À cela, exprime Saleh Kebzabo, il faut aboutir réellement à une réconciliation et un vrai rassemblement des tchadiens. À son avis, c’est seulement ça qui va nous permettre d’aller de l’avant. « Évitons le surplace ici et que ceux qui nous tire par derrière, laissent la réunion aller de l’avant. Il faut nécessairement arriver à des décisions courageuses, ardues et osées soient prises pour un véritable changement. Plus de rebellions, plus de politico-militaires, plus de voleurs de République, plus d’assassinats impunis, etc. », affirme cette figure emblématique de la politique tchadienne. Il conclut son intervention en espérant compter sur l’aide du présidium afin que les Tchadiens puissent voir enfin, ce rêve se réaliser.  Ce rêve pour lequel nous sommes venus et pour lequel nous allons nous battre même pour de sacrifices suprêmes, termine-t-il. Les interventions se poursuivent.

Moyalbaye Nadjasna

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