A la plénière de ce mercredi, les participants au dialogue national inclusif et souverain (DNIS), ont débattu sur la thématique 3 qui aborde la question des droits de l’hommes et de libertés fondamentales. Les participants estiment que sur le plan international, le Tchad est un mauvais élève en matière des droits de l’humains qu’il faut nécessairement corriger. Reportage
Les participants ont abordé ce mercredi la thématique 3 qui traite de la problématique des droits et libertés fondamentales dans notre pays. Pendant le débat en plénière, les participants estiment que le Tchad est un mauvais élève en matière des droits de l’homme et des libertés fondamentales.
Pour clément Abaifouta, président de l’association des victimes de l’ancien Président Hissein Habré, le Tchad se dit un pays des droits de l’homme, mais sur la sphère internationale, il est un mauvais élève dans ce domaine. Selon lui, on est au dialogue pour la refondation et cette refondation signifie pour les militants des droits de l’homme et pour les victimes Hissein Habré, il est nécessaire que les gens s’inscrivent à l’école du respect des droits humains.
Pour le rapatriement de la dépouille de l’ancien président décédé à Dakar au Sénégal, il souligne qu’on se moque des victimes et ajoute que le dictateur a fait trop de mal aux tchadiens qu’il faut prendre au sérieux. Clément Abaifouta suggère que les procès de Dakar et de N’Djamena soient mis en exergue pour que les victimes entrent dans leur droit. Il reproche aux politico-militaires de vouloir distraire les gens en demandant le rapatriement de la dépouille de Hissein Habré. Si l’on doit ramener la dépouille de l’ancien président, il faudrait aussi rapatrier les dépouilles de ses victimes, pense le président de l’association des victimes de Hissein Habré.
Dans la même page des droits humains, le Pr Mahamat Seid Ali pense que la liberté ne se donne pas, elle s’arrache. Il soutient que le document qui fait l’objet d’appréciation des participants est bien réalisé, mais il faut élucider les disparitions forcées de certains compatriotes. Pour cela, le Pr Mahamat Seid Ali propose que la lumière soit faite sur la mort de l’homme politique Ibni Oumar Mahamat Saleh et les autres disparus.
Lors de la plénière sur la thématique 3 qui aborde la question des droits et des libertés fondamentales, les participants ont proposé d’intégrer la dimension des droits humains dans la formation initiale et continue des agents et officiers de la police judiciaire et vulgariser celle-ci pour une meilleure vulgarisation. Ils ont aussi émis le souhait de veiller à l’application stricte des textes portant promotion et protection des droits de l’hommes.
Jules Doukoundjé