La thématique 5 sur les questions sociétales vient d’être adoptée par acclamation des participants ce 20 septembre 2022 après deux jours de discussion de fonds en plénière. Reportage.
Il est 18h 30 heure locale, lorsque les applaudissements de la plénière sanctionnent définitivement la validation du rapport de la thématique 5 sur les questions sociétales. Cette thématique traitée en plusieurs sous-commissions a abordé plusieurs sous-thèmes. Il s’agit entre autres des questions liées à l’éthique, aux comportements et aux valeurs, Solidarité avec les couches vulnérables, lutte contre la précarité et la pauvreté, Dimension Genre et Promotion de la Femme, Problèmes de migrations et d’exode rural, Trafic d’enfants, la moralisation de la vie nationale, la lutte contre la corruption, les détournements, les prévarications et prédations de toutes sortes, Chefferies traditionnelles, confessions religieuses, Dia, Bilinguisme.
Sur la question de l’éthique, comportements et valeurs, les participants constatent également une démission de l’État, des enseignants et des parents face à l’instruction civique et morale de la société. Pour le point sur la solidarité avec la couche vulnérable, il est fait, mention des mécanismes d’assistance et de solidarité nationale en faveur des couches vulnérables sont quasi-inexistants. Selon les participants, au lieu de laisser l’ensemble des efforts humanitaires mobilisés uniquement dans le cadre d’action des ONG et des partenaires financiers, l’Etat doit se réapproprier sa mission humanitaire. Objectif définir des mécanismes et plans d’action destinés à porter secours aux Tchadiens vivant dans la précarité.
Concernant la question des femmes, ils proposent une réflexion poussée sur le quota. Les secteurs où le quota n’est pas possible à atteindre en termes de compétences, tout comme il existe des secteurs où les femmes peuvent exceller et dépasser les 30% de quotas accordés (exemple les matières de santé, sociale et communautaire). Aussi disent-ils qu’il convient de mener la lutte au sein de la société tchadienne où de nombreux stigmates culturels et religieux empêchent l’épanouissement de la femme. On note aussi l’appui à l’artisanat local. Cela est limité et les jeunes manquent d’accès à la plupart des filières dans les centres de formation technique et professionnelle. Sur la question de l’enfance, il ressort que le dispositif législatif national en faveur de la protection de l’enfance est insuffisant et inadapté. Il y a nécessité pour le Tchad d’adhérer aux textes juridiques sous régionaux et internationaux réglementant la protection de l’enfant, recommandent les participants.
Il est aussi mentionné qu’il faut dépolitiser le découpage administratif et mettre en garde les autorités administratives et politiques contre leur ingérence dans la gestion des chefferies. Concernant la religion, en substance, il se dégage le respect du caractère laïc de l’État, dépolitiser les organes religieux qui doivent être soumis aux lois et règlements régissant les associations, arrêter l’ingérence de l’État dans la gestion des affaires religieuses à l’exception des besoins sécuritaires (prévention de l’intégrisme et de l’extrémisme violent). Il est également recommandé qu’il faut assurer la subvention des organisations et institutions religieuses en toute transparence et équité.
S’agissant de la dia, il est bien spécifié que cette pratique ne peut être acceptée comme réparation civile que dans les communautés qui le reconnaissent comme cela est recommandé par les dispositions constitutionnelles. Elle ne peut faire obstacle à l’action publique, précisent la plénière.
Moyalbaye Nadjasna