J’ai arrêté momentanément mes chroniques parce que je ne pouvais pas être partout et en même temps dans les 5 commissions, plus les sous-commissions pour vous faire vivre les moments importants.
Me voilà de retour ce jeudi pour être votre témoin aux travaux de la grande plénière pour la restitution suivie des débats de la commission thématique : paix et cohésion sociale.
8h 55 min j’appuie sur l’accélérateur de mon vieux tacot, une fois les fouilles de sécurité passées. Ils ont décidé de passer aux peignes-fin les voitures des participants créant de l’embouteillage. Je bouscule presque les participants qui ne semblent pas pressés à entrer. Je presse les pas pour rejoindre mes amis, mais personne n’est encore arrivé. Je m’assois en monologuant, le regard circulaire sur salle éparse, « ont-ils tous décidé d’être en retard? ».
9h 00 min. Rien ne se passe à part la sono qui crache de la musique tchadienne...
9h 20 min, les hôtesses distribuent la synthèse de la thématique. Certains participants se les arrachent en claquant des doigts pour se rendre compte que c’est la version arabe. Ils re claquent les doigts pour réclamer la version française. Les hôtesses leur disent que le document arrive. Et il arriva 5 min plus tard.
9h 45 min. Le président Gali fait son entrée en marchant lentement dans un ensemble bleu communément appelé « complet ». Il salut les participants et tout de go annonce que le présidium sera réaménagé. Il passera de 21 à 27 membres. Et rajoute que le comité Adhoc est arrivé à la fin de sa mission. Il parle du « bon consensus » en répondant presque en parabole au groupe des religieux et des aînés que chambouler le présidium est impossible. Par contre le renforcer dans l’esprit de l’inclusivité est une nécessité.
Gali dit à la plénière que 3 leaders religieux, 1 chef traditionnel, 1 représentant des corporations et 1 des médias rejoindront le présidium. Il explique que le consensus c’est lorsqu’une tendance majoritaire se dégage.
Le rapporteur général Limane Mahamat et son second Armand Djékoltar interviennent.
11h 20 min. Le président Gali reprend la parole en expliquant l’objet du débat. Ensuite, il affirme à la salle de se méfier de ceux qui disent que « Tout est ficelé d’avance, rien à faire ». Il semble que c’est l’œuvre d’un membre du défunt comité d’organisation de dialogue. Gali met en garde et demande à la plénière d’être sérieux au travail.
La commission 1 commence sa présentation, la salle est attentive.
11h 30 min. L’ancien Secrétaire général de l’ex-parti au pouvoir le Mahamat Zene Bada prend la parole et critique la méthode proposée qui consiste à recevoir le document quelques minutes avant le débat. Il propose de distribuer les documents et d’engager les débats le lendemain. Gali lui rétorque que rien n’empêche de recevoir le document et d’en discuter ensuite.
11h 35 min. Un participant demande la parole et dénonce le Code de la famille, il est applaudit par la salle. Dans la foulée l’ex-Premier ministre Kassiré intervient, Gali le rabroue sec.
Explications et débats s’enchaînent. C’est la pause, les travaux sont suspendus.
15h 30 min. Fin de la pause. Retour aux débats, les participants vont chacun de son commentaire. Les débats se sont étirés, la salle s’est vidée, un peu à la tchadienne prétextant la prière du « magrib ». Il est presque 18h. Une pluie fine s’abat dehors. À l’intérieur les travaux continuent. Je file aussi à la tchadienne en faisant pétarader mon véhicule comme pour dire à demain…
Bello Bakary Mana