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Sous-commission sociétale : Replacer l’État au centre

Sep 10, 2022

La sous-commission solidarité avec les couches vulnérables, la lutte contre la précarité et la pauvreté, dimension genre et promotion de la femme fait quelques retouches samedi, 10 septembre 2022 au Musée national. Les points tels que le code de famille et les microcrédits étaient au cœur des débats. Reportage.

Les membres de la sous-commission solidarité avec les couches vulnérables, la lutte contre la précarité et la pauvreté, dimension Genre et promotion de la femme ont fait ce matin une revue générale de leurs débats de 48 heures. Ils ont ensuite planché sur la question du projet de personnes et de famille jusque-là restée plus de deux décennies sans être adoptée. Un autre axe des débats porte sur l’octroi de microcrédits aux couches vulnérables dans le but de lutter contre la pauvreté dans les zones rurales. Ces débats s’inscrivent dans un contexte de la faible présence de l’État dans les zones rurales selon la synthèse du rapport de CODNI. Cet état des lieux démontre une défaillance de l’action publique dans la lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité. Il ressort que l’État paraît passif et son action limitée sur la question de développement et des souffrances des populations. Aussi, l’on note presque l’inexistence des mécanismes d’assistance et de solidarité nationale en faveur des couches vulnérables. L’ensemble des efforts humanitaires sont mobilisés uniquement dans le cadre d’action des ONG et des partenaires financiers. L’État doit repenser ses actions humanitaires et de la lutte contre la pauvreté. Les participants s’activent et dissèquent les recommandations et propositions pour insuffler une nouvelle dynamique dans les mécanismes et plans d’action destinés à porter secours aux Tchadiens vivant dans la précarité. 

Selon Peter Dobaye Djonkréo délégué de la jeunesse, la précarité et la pauvreté sont des problèmes réels dont souffrent la plupart des Tchadiens. A son avis l’aspect jeunesse a été oublié et leur corporation a rappelé à l’ordre et cela a été corrigé. L’en-tête a été revue au lieu de dimension genre et promotion de la femme seulement, la jeunesse y a été ajoutée, renseigne Peter Djonkréo.

Sur la question de code de famille, une participante recommande que cela ressorte clairement dans les recommandations. Selon elle, ce code existe, mais c’est son applicabilité qui pose problème et quelqu’un a proposé sa relecture. Cette relecture va permettre de réexaminer les dispositions relatives à chaque couche sociale. Les religieux et les non-religieux chacun va trouver son compte. L’ancienne ministre du Développement touristique mme Akia Abouna Abakar, Chargée de relations extérieures adjointe au Réseau des femmes ministres et parlementaire du Tchad (REFAMT) axe son intervention sur l’octroi des microcrédits aux femmes rurales ou couches vulnérables. Elle suggère des formations sur la tenue des microcrédits aux bénéficiaires. C’est la seule façon dit-elle d’aider ses vulnérables qui n’arrivent pas à bien gérer les fonds mis à leur disposition.

Mme Maïmouna Moussa, déléguée du Guéra abonde dans le même sens, mais elle propose que les hommes ruraux soient aussi sensibilisés. Cela va permettre que et les femmes et les hommes aient la même information sur les enjeux liés aux microcrédits octroyés à leurs épouses. Fatimé Lucienne a plusieurs fois bénéficié de microcrédits de l’État. Actuellement elle est autonome et estime qu’au niveau rural, les femmes bénéficiaires utilisent leurs microcrédits pour subvenir aux besoins de leurs maisonnées. Cette façon est une réelle entrave.

Dans l’après-midi, les participantes vont encore peaufiner leurs différentes propositions pour les consigner dans leurs comptes rendus définitifs à remettre à la plénière du DNIS.

Moyalbaye Nadjasna

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