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Présidium : L’agenda adopté, les commissions lancées…

Sep 07, 2022

Mardi 6 septembre. Le Dialogue national inclusif et souverain entre dans sa troisième semaine. Je suis arrivé à 10h 55 min, traînant les pieds ressentant un peu un corps fatigué et une tête de journaliste pleine d’idées, mais freinée par les difficultés du métier dans ce pays où le journaliste est soit vu de travers, soit mal aimé, soit, soit, soit. Bref je chasse ces mauvaises idées en entrant dans la salle rejoindre mes amis dans la section du milieu, les chaises jaunes.

11h 00. Les travaux ne démarrent pas. La promesse du président du présidium est-elle vite oubliée ? Je me suis dit qu’elle doit être prise dans les réalités difficiles du pays.

12h 5 min. Les membres du présidium prennent place. Ils sont silencieux quelques minutes. C’est 1 heure plus tard sur le rendez-vous.  Le président Gali tape, comme à ses habitudes, sur le micro toc toc toc, comme pour rappeler les participants à rejoindre leurs places ou pour dire « au boulot les amis ». « Bonjour, tout le monde », lance-t-il. Il s’excuse du retard en justifiant la cause : l’imprimerie. Tiens une organisation pareille n’a pas prévue un service efficace de reprographie? Me suis-je interrogé. Entre temps le président Gali s’est lancé dans le programme de ce mardi : adoption de l’agenda, formation et inscription dans les commissions. Il demande l’avis de la plénière s’il faut attendre l’imprimé de l’agenda en suspendant les travaux ou continuer les travaux en formant les commissions? Bref, quoi faire en attendant les imprimés de l’agenda?

La parole est donnée à la plénière, toutes sortes d’avis divergeant sont exprimés. Gali reprend la parole et annonce que les imprimés sont en salle et seront distribués à l’instant. Parfois, il ne sert à rien de « palabrer ». Les échanges sur le « quoi faire? » est mort de lui-même.

12h 45 min. Le rapporteur général Limane Mahamat fait la restitution des travaux de la veille. C’est une séquence que j’ai surnommée « la fameuse synthèse du prof Limane ».

13h 15 min. Le président Gali reprend la parole. Il annonce que désormais les travaux commenceront à 9h 00 pour être suspendus à 13h 30 min. Reprennent dans l’après-midi à 15h 30 min. Ces ajustements n’ont d’autres raisons que pour permettre aux compatriotes musulmans d’accomplir leurs prières. Sur ces explications, il suspend les travaux.

15H 30 min, l’agenda qui a mené à des interventions souvent hors sujets est finalement adopté. La salle applaudie, soulagée. Et a hâte de passer à autre chose. Gali intervient pour dire et redire aux participants que l’agenda est à titre indicatif et que cette étape d’adoption permettra aux participants d’avancer.

15h 40 min. M. Limane fait la lecture complète du rapport général de synthèse du comité d'organisation du dialogue national inclusif (Codai), distribuée quelques minutes avant aux participants. Figure aussi entre le document l'accord de Doha.La bizarrerie de cette étape ce qu’il n’y a pas eu une seconde lecture en arabe, bilinguisme oblige. Peut-être la traduction simultanée dans les casques d’écoute suffisait. Peut-être aussi que l’assistance avait hâte de rentrer chez elle. Peut-être que les compatriotes arabophones ont lâché prise sur cette juste obligation.

16h 35 min. Gali annonce la fin de la rencontre. Armand Djekoltar, le rapporteur général adjoint rattrape la boulette en annonçant où se dérouleront les activités des 6 commissions. Et il explique aussi comment s’inscrire sur les différentes fiches en couleur. Les participants s’affairent à s’y inscrire. La séance s’est levée dans cette ambiance. Rendez-vous est pris pour mercredi matin à 9h 00 pour que chacun retrouve son nom sur la liste de son choix. Une autre journée d’une autre étape va s’enclencher. Le vrai travail commence…

Bello Bakary Mana

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