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Parlons de la maladie de Drépanocytose

Aoû 21, 2022

Au menu de votre chronique santé de cette semaine, c’est la maladie de la « drépanocytose ». La rédaction d’Ialtchad discute avec Lew Dr Adoum Chene Izerik, médecin – Pédiatre. Drépanocytologue sur cette pathologie qui fait de ravage. Chronique.

D’après Dr Adoum Chene Izerik médecin-pédiatre-drépanocytologue cette pathologie est un sérieux problème de santé au Tchad. Il soutient qu’elle est une maladie héréditaire et génétique à transmission Vectothermique réceptive, explique-t-il. En d’autres termes, souligne-t-il, c’est une anomalie de substitution (l’hémoglobine normale A a remplacé l’hémoglobine S). Il poursuit que c’est une mutation qui a lieu sur le chromosome, l’acide litanique qui est remplacé par la valine sur le chromosome 11, précise-t-il.  À la question de savoir comment se manifeste la maladie ?  Dr Adoum Chene Izerik laisse entendre qu’elle est une maladie génétique autonomie versisive qui se développe précocement par le syndrome rencontré le plus chez les enfants de 6 mois à 18 mois. Il souligne encore qu’il y a d’autres signes chroniques qui se manifestent par la phalène, l’ictère, clisvaspolisif qui peut être abdominale ou articulaire et parfois des manifestations infectieuses, explique-t-il. Parlant des causes, Dr Adoum Chene Izerik  affirme que comme la maladie est génétique elle se transmet par les parents et indépendant du sexe (des filles comme garçons). D’après lui, elle se transmet que lorsque les parents sont porteurs de 2 mêmes chromosomes, explique-t-il.

Les traitements

Par rapport aux types de traitements recommandés pour les enfants drépanocytaires, Dr Adoum Chene Izerik affirme qu’une fois la maladie diagnostiquée, il est recommandé un bon suivi des traitements qui sont administrés. Il explique que les médicaments comme les acides foliques sont administrés à l’enfant pour fabriquer le sang, les préventions contre les infections par la vaccination où la pénicillothérapie et pour les anémies les traitements se fait en fonction du degré d’atteinte. Il continue d’expliquer un peu plus loin que les corps soignants font les échanges de transfusions sanguines qui, selon lui, ne se font pas encore ici au Tchad parce que notre pays ne dispose pas encore de l’appareil Etraférese, souligne-t-il. Les transfusions radicales c’est la greffe de cellule souche où la thérapie génétique, mais tous ces traitements ne sont pas à la portée, se désole-t-il. Il conseille au drépanocytaire qu’il y a des gestes à éviter et à préconiser. Comme boire beaucoup d’eau (2 à 3 litres) par jour, éviter les sports violent qui mettra ces derniers dans un état d’asphyxie (manque d’oxygène) qui selon lui peuvent provoquer des crises vasoclusif. Pour éviter les crises, ils conseillent de prendre régulièrement les médicaments prescrits par jour (acide folique). Pour les patients de 5 ans à 6 ans, ces derniers doivent prendre les pénicillines V tous les jours et faire aussi un suivi par le médecin traitant régulièrement.

Les préventions

D’après Dr Adoum Chene Izerik 4axes de préventions sont conseillés. Dont la première Axe c’est les conseils génétiques c’est-à-dire chercher à connaître son statut.  Au deuxième Axe il explique de faire le bilan prénuptial avant le mariage, les couples doivent connaître leurs statuts érecto-foréhémoglobune pour comprendre si effectivement ils sont des sujets porteurs de la maladie ou non. Il poursuit qu’au cas où ils le sont c’est que leurs descendances seront des enfants drépanocytaires.

Concernant le 3e Axe le médecin souligne le Diagnostic anti natale où il explique qu’il faut faire un prélèvement néonatal avant la naissance du bébé. Est-ce qu’il peut être porteur de la maladie ou non. Cet examen permet, souligne-t-il, de décider de garder la grossesse ou pas et elle est faite par un spécialiste gynécologue à partir de 11 semaines de grossesse dit-il.  Au 4e Axe il explique que c’est le dépistage néonatal qui se fait au Tchad, explique-t-il. Il consiste qu’avant que la maman ne quitte la maternité une fois accouchée le médecin fait le prélèvement au niveau d’étalon de l’enfant pour comprendre que l’enfant est drépanocytaire ou pas. Il poursuit qu’il y a des bandelettes très spécifique pour ce souligne-t-il. Au cas où l’enfant née est drépanocytaire automatiquement les médecins font une prise en charge pour éviter tous complication explique-t-il.

Il poursuit que la drépanocytose est une maladie génétique très répandue dans le monde et au Tchad particulièrement. Pour lui, il rencontre beaucoup de cas presque tous les jours lors de consultations. Il poursuit que « nous avons une unité de prises en charge à l’hôpital de la Mère et de l’Enfant où chaque jour nous enregistrons des cas et parfois à un stade chronique. La maladie n’est pas connue au Tchad parce qu’il n’y a pas un programme de lutte contre la drépanocytose. Les gens viennent des provinces comme Moundou, Kélo, Bongor, Guerra, Faya etc. il faut que l’État à travers le Ministère de la Santé pense à cette pathologie en créant un programme de lutte qui va sensibiliser, formé les médecins sur les diagnostics et la prise en charge ».

Djénom Josiane

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