Le parti Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP) dévoile sa position pour le dialogue national inclusif (DNI) prévu pour le 20 août 2022. Son président Max Kemkoye au cours d'une conférence de presse qu'il appelle de crise ce lundi 15 août, déclare ne pas participer au DNI. Reportage.
Devant la presse ce lundi 15 août, Max Kemkoye informe que son parti Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP) ne va pas participer au Dialogue national inclusif (DNI) qui va se tenir le 20 août prochain ici à N'Djamena. Il renseigne qu'il se prépare pour mettre en place un gouvernement national du salut public. Lequel gouvernement, dit-il, va être dirigé par un Tchadien désigné de communs accords. Selon lui, ils verront lequel des deux gouvernements les Tchadiens répondront et les vraies forces des armées lui prêteront allégeance. À son avis, seul le peuple tchadien donne la légitimité. Le président de l'UDP demande au Président du Conseil militaire de transition et ses complices ainsi que la France d'arrêter le processus exclusif en cours. Il suggère qu'ils transforment ces assises du 20 août en une simple consultation nationale le 20 septembre en y impliquant ceux qui refusent de cautionner cette mascarade. « Laquelle consultation devra décider d'un moratoire politique devant conduire à la mise en place d'un comité d'organisation d'un dialogue national réellement inclusif, souverain et équitable », affirme-t-il.
Au sujet de l'accord signé avec les politico-militaires, le président l'UDP affirme que ce n'est qu'un accord de cessez-le-feu et non un accord global de paix. « Ce n’est qu’un accord partiel en ce sens que les belligérants gardent leurs états-majors et leurs troupes intacts et en alerte tout en s’engageant à ne pas s’affronter. Et les différends de fond à l’origine du conflit armé demeurent sans solution », explique le leader politique. Il souligne que depuis quelques jours, le CMT et ses laudateurs tentent de mettre sous le feu de la rampe un simulacre d’accord qui n’est qu’un accord de la honte.
À la question du conflit agriculteur et éleveur, Max Kemkoye relève que c'est un jeu politique avec un enjeu politique.
Pour le président de l'UDP, l’horloge tourne et c'est l’heure pour le peuple de ne plus baisser les bras. Il précise que ce n’est pas une menace, mais une déclaration de révolution. À son avis, la politique est le contraire de la violence et la guerre civile. Ils vont plutôt faire l’usage des moyens légaux de contestation politique pour une solution globale acceptée de tous. Les acteurs politiques intérieurs, la société civile souverainiste et mouvement armés. Max Kemkoye plaide pour la neutralité de la communauté internationale avant de demander à la France si elle veut rester au Tchad, qu'elle soit aux côtés du peuple tchadien.
Moyalbaye Nadjasna
Anass Abdoulaye