mercredi 27 novembre 2024

Conflit au Mayo-Kebi Est : Avocksouma dénonce, et interpelle le PCMT

Aoû 13, 2022

Le Président de la transition, Mahamat Idriss Deby dans sa page Facebook sur les réseaux, instruit le gouvernement que justice soit rendue suite aux événements survenus le 6 août au Mayo-Kebi Est. Un conflit a éclaté dans le canton Léo, département de la Kabia et s'est déplacé dans plusieurs autres localités de la province du Mayo-Kebi Est. Pr Avocksouma Djona, leader du parti Les Démocrates affirme que « dans le monde il n'y a pas quelqu'un qui a eu le dessus sur le peuple ». Reportage.

Suite au conflit qualifié d'agriculteurs-éleveurs le 6 août, le Pr Avocksouma Djona, leader du parti Les Démocrates rejette ce qualificatif. D'abord, dit-il,  c'est incompréhensible que des individus en coalition  sortent de nulle part, armée et viennent tirer sur des paisibles citoyens et les tuer. D'après lui, août est un mois d'intenses activités agricoles, les champs des paysans. Il est inconcevable qu'on perturbe ainsi les agriculteurs. « Je suis en colère d'autant plus que ceux qui se sont mis à massacrer les villageois il y a deux semaines ne sont pas des éleveurs. C'est un faux qualificatif lorsqu'on parle d'un conflit agriculteur-éleveur. C'est depuis des décennies qu'on vivait avec des Peuls et des Arabes, mais je n'ai jamais vu cette forme de violence orchestrée de façon gratuite sur la population du sud' », déclare Pr Avocksouma. Pour lui, c'est un génocide organisé. Il rappelle que le défunt maréchal révélé la vérité le 18 novembre 2020.  Il précise qu'il a fait venir tous les gouverneurs 80% militaires et les généraux. Il leur a dit « vous laissez tomber l'activité d'élevage ou vous quitter l'armée ». Cela suppose que le maréchal avait déjà identifié ces éleveurs modernes. Le natif du Mayo-Kebi souligne que ce sont des éleveurs déguisés qui arment leurs bouviers qui tuent la population. C'est toujours eux qui les protègent, insiste-t-il.

Avocksouma balaie d'un revers de main l'argumentation du gouverneur de la région affirmant que des poursuites sont enclenchées contre les voleurs de bétail. C'est un manque de respect envers les administrés à son avis. Le politique souligne que dans un pays ou les mamelles de l'économie sont l'élevage et l'agriculture, il faut plutôt œuvrer pour la conciliation de ces activités. « On tend la main à l'extérieur pour question de famine et on met encore les bétails dans les champs pour les détruire. Ce gouverneur sait qu'il est au-dessus de la loi, il est protégé », affirme-t-il.

Rendre justice

J'interpelle le PCMT parce que depuis qu'il est arrivé au pouvoir il y a 15 mois, il y a eu autant de morts, assure Avocksouma. Pour lui, il faut y veiller, car ce qui se passe ouvre une porte aux gens pour s'entretuer au Tchad. Il n'y a rien à attendre de ce dialogue national inclusif. Il déplore qu'à l'approche d'un événement pareil on massacre la population. « Le militaire le plus puissant c'est le peuple et le peuple va arracher son indépendance. Dans le monde il n'y a pas quelqu'un qui a eu le dessus sur le peuple. Nous sommes le peuple et le peuple doit résister, rien d'autre », signifie-t-il.

Dans un communiqué de presse, le cercle des jeunes unis pour la cohabitation pacifique fustige la gestion partisane du conflit par les forces de sécurité, qui n'ont fait que l'envenimer. Ils exigent la libération des innocents en cette période d'intenses activités agricoles arrêtées, la poursuite judiciaire des auteurs, commanditaires et complices impliqués dans ces actes barbares. Il appelle le PCMT à s'investir personnellement pour mettre fin à ces dérives graves répétitives qui perdurent.

Le PCMT après avoir présenté ses condoléances aux familles endeuillées, dit « une fois de plus, une fois de trop le sang de nos compatriotes a coulé ». Il affirme avoir suivi personnellement les réponses apportées par les autorités administratives sur le terrain et qu'il est conscient de l'insuffisance constatée dans la riposte à ces déchaînements de violences. « J'ai instruit le Premier ministre à prendre toutes les mesures nécessaires au retour au calme, à rendre justice avec toute la rigueur de la loi. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités afin d'assurer la cohabitation pacifique entre tous les Tchadiens ».

Moyalbaye Nadjasna

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