vendredi 29 mars 2024

Téléphonies mobiles : certains vendeurs font payer les clients pour authentifier leur NNI

Aoû 10, 2022

Bientôt deux semaines que les entreprises de téléphonie  mobiles Airtel et Moov Africa ont lancé l’opération de l’identification des puces de leurs clients .Ils exigent pour cette opération la nouvelle pièce d’identification contenant le numéro national d’identification. Les choses ne se passent pas comme prévu, les  agents vendeurs ambulants de ces sociétés font payer les clients avant de les identifier. Ialtchad est allé dans quelques points d’identifications ce mardi 9 août. Reportage.

Commencer il y a deux semaines l’identification des abonnés aux téléphonies mobiles Airtel et Moov Africa avec le numéro national d’identification (NNI) pose problème. Al hadj Oumar client rencontrés devant le point d’identification dit qu’il a payé 1000 FCFA pour identifier deux de ses numéros et jusqu’à présent il n’a reçu aucun message de la part de ces deux téléphonies pour confirmer son identification. «  Ils m’ont pris de l’argent sans toutefois m’enregistrer et nous sommes à la vieille de la date de fermeture  des Sims, je ne sais quoi faire », se lamente  Al hadj Oumar.  

Pour Adam Abdallah si ces deux compagnies ont décidé d’identifier les clients, ils doivent mettre tout à la disposition des agents identificateurs pour le travail, ce n’est pas aux clients de payer pour faciliter la tâche à ces agents. « S’ils n’ont pas les moyens pourquoi obliger les clients de s’identifier, d’ailleurs cette opération d’identifier est dans leurs intérêts et dans l’intérêt de l’État et c’est nous qu’ils arnaquent pourtant ils ont bien précisé sur les messages que l’identification se fait gratuitement », dit-il.

Pour les agents identificateurs d’Airtel à l’exemple de Kossi André, confirme que l’identification des numéros est gratuite, mais ils prennent quand même les 500F CFA pour souscrire les Mégas bit pour faire la mise à jour des téléphones pour le travail. « Bien que la téléphonie mobile Airtel a mis des téléphones à notre disposition pour l’identification, mais ces téléphones ont des problèmes des réseaux donc on est contraint de prendre de l’argent avec les clients pour régler ces problèmes et aussi pour nos déplacements ».

Dans un communiqué de presse rendu public ce lundi 08, le directeur général de  l’association pour la défense des droits des consommateurs (ADC) condamne le fait que les citoyens payent le prix de la défaillance il cela irréaliste, injuste et illégale cette mesure. « Pourquoi les citoyens consommateurs tchadiens doivent-ils payer le prix de la défaillance, du dysfonctionnement et de la léthargie des services publics ? », s’interroge l’ADC. Il ajoute que c’est l’administration publique qui doit être au service de  la population et non l’inverse. L’ADC dit non à l’arbitraire et rappelle au gouvernement le sacro-saint principe du respect et de l’application stricto sensu des lois et règlements. Pour l’ADC l’arrêté du 12 novembre sur l’identification des abonnés au téléphone est toujours en vigueur. « Un communiqué du directeur général de l’ARCEP ne peut en aucun cas se substituer à un arrêté signé par le ministre responsable des communications électroniques. Par conséquent, l’ultimatum du 10 août n’a pas de fondement juridique si le Tchad est un État de droit »,  souligne le directeur général de l’ADC.

Haoua Adoum Ibeth
Sangnoudji Francine

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