Beaucoup de femmes se lancent dans l’exercice des activités génératrices de revenus pour subvenir aux besoins de leur petite famille. Certaines ont choisi d’être vendeuses ambulantes, d’autres font de la vente sur place avec des produits qu’elles vendent devant leur maison ou ailleurs. Nous sommes allés à la rencontre de quelques femmes qui excellent dans ce domaine pour savoir si cette activité les permet de joindre les deux bouts. Reportage.
Dans les marchés, les grandes artères, les rues, les alimentations, les agences de voyages, on remarque la présence des femmes qui exercent les petites activités génératrices de revenus. Ces activités permettent de supporter les charges de la famille. Mme Lardogonodji Eléonore est une de ces femmes. Elle est installée derrière l’hôpital Notre Dame des apôtres au quartier Chagoua dans la commune du 7e arrondissement où elle gère sa cafétéria. Mariée et mère de deux enfants, Éléonore quitte le quartier Walia pour faire ses affaires à Chagoua. Selon elle, le chemin pour mener les activités génératrices de revenus n’a jamais été long. Elle offre à ses clients de la soupe, du jus naturel, des rafraîchissants et de l’eau minérale. Madame Lardogonodji Eléonore affirme qu’elle a commencé ses activités avec un capital de 60.000 FCFA. Elle parvient à faire ses affaires jusqu’à 30.000 FCFA par jour. Mais il existe des jours ou le marché a ses caprices. « Dans ce domaine, ce n’est pas chaque jour que tu vas sortir gagnant. Il y a des jours que je rentre avec 3500. Tout de même, je reste positive et j’avance. Mon gros souci est le fait qu’il est difficile de trouver la bonbonne de gaz chargé pour cuire les aliments. Sinon cette activité me permet de subvenir aux besoins de ma petite famille », a-t-elle indiqué.
Un peu loin au rond-point de l’Union dans la commune du 3e arrondissement, se trouve dame Dénémadji Faustine qui fris les poissons devant son domicile. Veuve de son état avec 4 enfants à sa charge, elle exerce cette activité depuis plus de 4 ans. Avec un capital de 10.000 FCFA, madame Faustine fait de son mieux pour épargner afin de payer la scolarité de ses enfants. Pour elle, toute activité génère de bénéfice, et donc il ne faut pas avoir honte quand on veut exercer une activité. « J’élève seule les enfants. Si je ne prends pas cette initiative, mes enfants vont se retrouver dans la rue et je ne veux pas cela. Avec cette activité, j’assure la ration, les soins, l’habillement et la scolarité de mes 4 enfants. Les affaires allaient bon train, mais en cette période de saison pluvieuse, je ne trouve pas les bénéfices comme avant », a-t-elle expliqué. Elle souligne également que la cherté du litre d’huile ne la facilite pas la tâche. Mais espère tout de même que tout ira pour le mieux d’ici peu avec la présence des arachides sur le marché.
Lardogonodji Eléonore et Dénémadji Faustine conseillent à d’autres femmes d’emboîter leur pas, car selon elles, les épaules de l’homme seul ne peuvent pas supporter toutes les charges de la famille. « Avant, on disait que les hommes laissent les femmes au lit pour aller chercher à manger. Mais maintenant c’est le contraire qui se vit dans notre pays. Alors que les femmes sortent de la maison pour chercher leur part de contribution. Peu importe la classe sociale du mari, il ne peut pas tout te donner. Le mieux est de chercher ta part pour aider ta famille », avouent-elles.
Kouladoum Mireille Modestine