Le ministère de la Culture et de la promotion de la diversité avec l’appui de l’UNESCO a organisé l’atelier national de validation de la politique culturelle du Tchad. Le lancement officiel a lieu ce mardi à N’Djamena en présence de plusieurs hommes de culture et du ministre d’État chargé de la réconciliation nationale et du dialogue social, Acheikh Ibni Oumar, représentant le premier de la transition. Reportage.
Selon l’UNESCO, la culture est l’ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe les arts et les lettres, les modes de vie, les façons de vivre ensemble, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.
Pour le ministre de la Culture et de la promotion de la diversité culturelle, Ndougonna Mbakasse Tiradjim cette cérémonie est l’aboutissement d’un long processus commencé par les ministres de la Culture qui se sont succédé. Selon elle, la formalisation d’un document de politique culturelle est une nécessité pour un développement harmonieux et soutenu du secteur, permettant à l’état de disposer un outil indispensable à la mobilisation des ressources, à la protection et à la promotion de la culture nationale. Elle souligne que le document de projet de politique culturelle du Tchad qui sera remis aux participants pour examen et adoption est structuré en plusieurs points, notamment le contexte, la définition de la vision soutenue par 11 principes directeurs.
Mme la ministre ajoute que l’UNESCO souhaiterait que le document de politique culturelle soit une référence africaine lors de la conférence mondiale sur les politiques culturelles et le développement durable qui aura lieu au Mexique en septembre prochain.
Dans le même registre, le coordonnateur de l’UNESCO représentant le représentant résident de l’UNESCO au Tchad, Adjanohoun Maxi affirme que la directrice générale de l’UNESCO invite les États membres et la communauté internationale à engager ensemble une réflexion continue sur les politiques culturelles pour relever les défis mondiaux et définir les priorités immédiates et futures. Il précise que l’objectif visé est de construire un secteur culturel plus solide et plus résilient ancré dans les perspectives de développement durable et la promotion de la solidarité, de la paix et de la sécurité conformément à la vision présentée dans le rapport « notre programme commun ».
Le coordonnateur de l’UNESCO au Tchad exhorte les Tchadiens et surtout le monde culturel du pays à saisir l’opportunité pour mesurer l’immense chemin parcouru dans le domaine des politiques culturelles au Tchad depuis quelques années et porter ensemble les regards vers l’avenir. Il soutient que les enjeux de la diversité, d’accès et de participation à la culture, la gouvernance démocratique et la contribution de la culture au développement socio-économique n’ont jamais été aussi présents dans les débats sociétaux et politiques.
Jules Doukoundjé