Après une semaine de la vente des céréales subventionnées par les autorités pour soulager aux populations les plus démunies. Mais cette organisation semble rencontrer de difficultés dans certains arrondissements. Les habitants de la commune du 3e arrondissement dénoncent l’organisation des autorités communales. Ils accusent celles-ci de vendre les denrées destinées aux démunis. Reportage.
Pour permettre aux populations moins nanties d’avoir accès aux denrées alimentaires de premières nécessités et de lutter contre la flambée des prix sur les marchés. Les autorités publiques ont instruit l’office national de la sécurité alimentaire (ONASA) à procéder à une vente subventionnée des céréales. Pour que ces denrées subventionnées arrivent aux personnes démunies, les autorités publiques ont instruit les autorités communales avec l’appui des délégués des quartiers et les chefs de carrés à identifier les vrais bénéficiaires pour éviter que ces céréales ne se retrouvent sur les marchés.
Mais plus d’une semaine après le lancement de la vente subventionnée, certains habitants de certaines communes dénoncent le laxisme de leurs autorités communales.
Dans la commune du 3e arrondissement, au lieu d’organiser la vente dans les établissements scolaires comme le font d’autres communes, les responsables ont préféré organiser la vente dans l’enceinte même de la commune sans impliquer les délégués des quartiers et les chefs de carrés. Certaines personnes âgées rencontrées devant la commune accusent le maire et ses éléments d’écarter les personnes qui sont censées mieux organiser la vente subventionnée.
Elizabeth Labeu, une retraitée affirme qu’elle connaît des gens nantis qui viennent en voitures pour ramasser ce qui est destiné aux pauvres. La retraitée qui habite au quartier Sabangali, non loin de la commune ajoute que certaines personnes remettent de l’argent au personnel de la commune avec un taux d’intérêt pour leur apporter du riz et du maïs qui sont chers dans nos marchés. Un autre retraité du ministère l’administration qui s’exprime sous anonymat ajoute que certaines personnes qui viennent acheter le céréale ne sont pas de la commune du 3e. Selon lui, au lieu que les autorités de la commune font comme les autres, ils ont préféré se servir et servir leur base politique et c’est ce qui a amené ce désordre.
Débordé par une meute de personnes démunies qui ont pris d’assaut la commune. Les autorités de la commune sont contraintes de faire appel aux délégués et aux chefs de carrés pour identifier les ayants droit.
Pour le délégué du quartier Kabalaye, dans le 3e, les délégués ne sont pas impliqués, c’est aujourd’hui qu’on a fait appel aux délégués et aux chefs de carrés pour intervenir en identifiant les populations en situation de précarité de leurs quartiers. « Nous organisons les femmes âgées en tas de dix pour mieux faciliter la venter et d’éviter les personnes qui ne sont pas de la commune », dit-il. Selon lui, si l’on impliquait les délégués et les chefs de carrés dès le début, l’on ne serait arrivé à cette situation. Il ajoute qu’avant, les autorités de la commune ont ouvert une liste d’inscription et cela a permis au gens qui ne sont pas démunis et surtout certaines personnes qui sont inscrites, ne sont pas de la commune. Le délégué reconnaît la difficulté et affirme qu’ils feront de leur mieux pour organiser la vente et pour que les vraies personnes vulnérables arrivent à acheter quelques sacs de leur choix. Pour permettre aux populations démunies de la commune du 3e arrondissement, les délégués et les chefs de carrés s’organisent pour identifier si ces personnes démunies vivent réellement dans leurs quartiers.
Pour avoir la version du maire de la commune du 3e arrondissement, mais une meute d’agents de la sécurité composés de la police et de la gendarmerie nous a opposés un refus catégorique.
Jules Doukoundjé