mercredi 27 novembre 2024

Des jeunes en formation sur la pair-éducation

Juil 20, 2022

Dans le cadre du projet 3M Mes droits, Ma santé, et Mon avenir, l’association tchadienne pour le bien-être familial, organise une formation à l’endroit des jeunes du mouvement d’action des jeunes de l’ASTBEF. La formation porte sur la pair-éducation et la planification familiale en milieu jeune. Les travaux se déroulent au sein de l’ASTBEF sis au quartier Abena. Reportage.

Tout à commencer avec un jeu appeler brise-glace qui consiste à faire la connaissance des autres à travers la première lettre de son prénom et sa passion. Ces 15 jeunes vont s’approprier de ces outils qui sont nécessaires à utiliser dans les séances de pair-éducation avec la base. Aussi, les amener à créer leurs propres outils en tant qu’animateur pendant les séances. Pour Christine Manget, formatrice en droits de santé sexuelle et reproductive et du planning familial a abordé avec les jeunes dans un premier temps la question de la planification familiale. Pour elle, les jeunes qui sont confrontés à l’expérience de la sexualité sont confrontés à des problèmes d’accès au planning familial pour mieux gérer cette étape de la vie. « Les jeunes tchadiens font face à des barrières socioculturelles qui les empêchent d’avoir accès au planning familial. Il y a nécessité d’informer les jeunes sur le planning familial pour qu’ils en bénéficient parce qu’ils en ont le droit », dit-elle. Pour elle, la loi 006 portant promotion de la santé de la reproduction n’est pas claire et certains l’interprète comme ils veulent et mettent de côté les droits des jeunes à avoir accès au planning familial.

Christine Manget a également abordé avec les jeunes la question sur les rapports sociaux inégalitaires, les violences basées sur le genre (VBG). Il estime qu’il fallait faire un test sur le tabou et la sexualité en milieu jeune pour briser le tabou et les barrières. « Les adultes ne donnent pas beaucoup la parole aux jeunes sur la sexualité. Très souvent, ils ont souvent des messages formatés aux jeunes. Ces messages sont éloignés de la réalité des jeunes, mais représentent ce que les adultes pensent. Cette forme de communication révolue à l’heure actuelle », a-t-elle affirmé. La formatrice s’est également appuyée sur les statistiques de l’utilisation des méthodes contraceptives modernes par les femmes tchadiennes, le taux de fécondité et le taux de mortalité au Tchad pour étayer sa thèse. L’occasion pour la formatrice en droits de santé sexuelle et reproductive et du planning familial Christine Manget de rappeler les jeunes l’importance de célébrer certaines journées internationales comme la journée internationale de la contraception célébrée tous les 26 septembre et la journée internationale sur la dépénalisation de l’avortement célébré tous les 28 septembre.

Kouladoum Mireille Modestine
Djénom Josiane

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