Parution d’un livre sur le dialogue

Juil 16, 2022

Présentation du 1er ouvrage intitulé « La République des dialogues, l’acné des convulsions démocratiques au Tchad » de Dr Matkissam Gouverneur Fayçal ce 15 juillet au CEFOD. C’est un essai de 208 pages paru aux éditions Toumaï nouveaux talents. Le livre est préfacé par le directeur du CEFOD le père Ludovic Lado. Reportage.

C’est un ouvrage constitué de trois parties avec neuf chapitres. Il parle du dialogue, des acteurs et des institutions impliqués dans sa tenue. Il fait quelques propositions à la fin pour la tenue d’un dialogue réussi. L’auteur plonge sa réflexion dans le passé du Tchad lors des tenues des dialogues qui n’ont accouché que des souris. Et c’est toujours un éternel recommencement. Le panel pour la présentation du livre de Matkissam Gouverneur Fayçal est composé de 5 personnes.

Mbernodji Sosthène fait la première note de lecture. Il présente l’aspect textuel, les parties du livre et les chapitres qui le constituent. Pour lui, le titre du livre a une charge émotionnelle et incite le lecteur à l’ouvrir. M. Sosthène souligne que selon l’auteur,  il faut un cadre juridique pour qu’il y ait un dialogue. Il cite les institutions comme le Conseil économique, social et culturel, la Maison de la Femme, etc. L’auteur soutient que le dialogue peut aider à rapprocher les Tchadiens. Il invite ses compatriotes à la retenue lors du dialogue à venir.  

La deuxième note de lecture est faite par le père Ludovic Lado, directeur du CEFOD. Il souligne que le dialogue tel que définit dans le livre est un espace humain, alors il n’a pas hésité à préfacer le livre. A son avis, le dialogue est une obligation pour une société qui veut vivre en paix, une société ne peut pas vivre sans dialoguer. Le père Ludovic fait allusion au contexte tchadien ou le mot dialogue est sur toutes les lèvres. Il invite les Tchadiens à lire ce livre avant le dialogue national inclusif et déplore le fait que les résolutions des dialogues précédents ne sont pas exécutés. « Chacun va au dialogue pour défendre l’intérêt commun que l’intérêt égoïste. Mais on remarque qu’au Tchad, les dialogues se transforment en simple bavardage et nous espérons que ce livre va nous aider à éviter les pièges et les erreurs du passé », dit-il. Il ajoute que c’est difficile de vivre avec des gens qui prétendent tout savoir et qui veulent le dicter aux autres alors l’auteur veut démontrer qu’il faut éviter cela en écoutant les autres.

La troisième intervenante, Madame Naylar Clarisse, présidente de la CELIAF félicite l’auteur qui a porté son choix sur la question dans le contexte actuel avant de s’appesantir sur le dialogue à venir et les conditions de sa réussite. Elle explique que souvent nous nous empressons à aller au dialogue sans mettre en application les résolutions qui découlent. « Il ne faut pas copier les choses de partout pour l’adapter chez nous. Ce n’est pas parce que les autres ont réussi en faisant ceci ou cela. Il faut suffisamment préparer le dialogue de manière responsable, faire en sorte que les cœurs des Tchadiens soient disposés à aller au dialogue » a-t-elle confié. Madame Naylar Clarisse énumère quelques conditions qui peuvent conduire à un bon dialogue. Ces conditions sont les critères de désignation des participants, la qualité du présidium, le filtrage pour la sécurité à l’accès au dialogue et prévoir un audit pour savoir comment les moyens qui sont mis pour l’organisation du dialogue sont utilisés.

L’auteur du livre Dr Matkissam Gouverneur Fayçal constate que le pays fait recours au dialogue mais retombe très souvent à la guerre. Il a traité plusieurs sujets dans le livre mais les principaux sont le dialogue et la transition. Pour lui, beaucoup de nos problèmes seront résolus dans le calme si nous optons pour le dialogue. Mais certains acteurs politiques ont du mal à dialoguer alors le livre arrive à point. L’auteur explique sa motivation. « Le Tchad n’est pas à son 1er dialogue. Un dialogue véritablement inclusif est la seule boussole qui permet une réconciliation. Je souhaite voir s’asseoir sur la table de fraternité, tous les acteurs politiques afin de discuter pour l’intérêt supérieur de notre pays, a-t-il souligné

Kouladoum Mireille Modestine

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