Les diplômés de l’Institut national de la jeunesse et des sports (INJS) ont manifesté devant le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la promotion de l’entrepreneuriat pour demander le respect du quota dans le cadre de l’intégration. Ils dénoncent aussi le non-respect d’intégration de l’INJS basé sur l’intégration par promotion. Reportage.
Une centaine des diplômés de l’INJS en instance d’intégration ont manifesté devant le ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Entrepreneuriat pour réclamer le respect du quota. Ils estiment que le quota d’intégration dans les autres ministères est relativement élevé, mais par contre dans leur ministère ce quota serait au plus bas de l’échelle. Selon eux, dans certains ministères tels que le ministère de l’Éducation nationale et le ministère de la Femme et de l’Action sociale, le quota varie de 1500 intégrations à 800. Mais dans leur département de la Jeunesse et des Sports, ils ne sont que 577 lauréats en instance d’intégration et l’État n’a pu recruter que 80 diplômés en 2020.
Pour le Secrétaire général adjoint (SGA) du comité de pilotage de lauréats en instance d’intégration de l’INJS, Yaminko Salomon, le quota attribué au ministère est une injustice caractérisée, une injure à l’égard de ce ministère. Selon lui, les jeunes représentent 70%, normalement ce serait le ministère qui devrait bénéficier d’un grand quota pour l’intégration, mais c’est le contraire qui s’est produit. Il estime que donner 80 places pour ce département, c’est une injustice qu’il ne faut plus accepter.
Le SGA souligne qu’après la manifestation, le ministre Mahmoud Ali Seïd leur a promis qu’il sera leur défenseur au sujet du dossier de l’intégration en cours. Selon Yaminko Salomon, le ministre de la Jeunesse dit ce chiffre est un mensonge et promet de faire rehausser le taux d’intégration pour son ministère. Le porte-parole des lauréats de l’INJS en instance d’intégration exhorte le gouvernement de la transition à respecter ses engagements, car le Président du Conseil Militaire de Transition (PCMT) a lui-même dit que l’année 2022 sera l’année du sport et de la jeunesse. « Nous n’imposons pas un quota au gouvernement, mais qu’il fasse tout pour intégrer les 577 diplômés de l’INJS qui sont en train de chômer », dit-il. Le SGA explique que parmi les lauréats, il y a ceux qui sont de la promotion de 2009, 2011, 2013 jusqu’en 2021. Ils n’ont pas bénéficié de l’intégration passée. Or, soutient-il, les lauréats de l’INJS sont directement liés par un acte juridique comme quoi après la formation, ils seront directement intégrés par le gouvernement.
Yaminko Salomon a aussi dénoncé les irrégularités lors de l’intégration qui avait eu lieu en 2020. Il souhaite que l’intégration soit faite par promotion et par ordre de mérite, comme stipulent les textes de l’INJS.
Pour mettre fin à cette pratique nébuleuse disent les concernés, les lauréats en instance d’intégration ont écrit au ministre de la Jeunesse pour lui demander de respecter le principe d’intégration de l’INJS et de faire le suivi de dossiers pour éviter la perte de ces dossiers qui sont entassés à la Fonction publique.
Jules Doukoundjé
Djénom Josiane