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La journée de l’enfant africain célébrée à Koundoul

Jui 16, 2022

Le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de la Petite enfance en collaboration avec l’UNICEF et World Vision ont organisé la journée de l’enfant à Koundoul ce jeudi 16 juin au Centre National d’Accueil, de Rééducation et Réinsertion des Enfants Vulnérables (CNARREV) sous le thème « Éliminer les pratiques néfastes affectant les enfants ». Reportage.

Dès l’entrée du Centre, la cour est ornée par les placards sur lesquelles on peut lire « non au mariage d’enfants, ensemble pour un Tchad sans mariage d’enfants ». Tous les enfants sont habillés en tee-short de couleur bleu et blanc. La cérémonie a commencé par les danses des enfants et des interprétations musicales. « La journée de l’enfant africaine est notre journée. Nous sommes ici à Koundoul pour fêter notre journée cela nous a permis danser, de jouer et de participer aux jeux questions-réponses, aux devinettes et de manger avec d’autres enfants venus d’ailleurs », disent les enfants. Selon Koumgotou  Flora  Ambassadeur des enfants, la journée de l’enfant africain est une fête des enfants. C’est aussi l’occasion de rappeler que les enfants ont droit à éducation et nous avons des devoirs, insiste l’ambassadeur. Cette journée est très importante « nous sommes là toujours à sensibiliser nos amies sur les formes des violences faites aux enfants », affirment les enfants parlementaires.

Pour Donatien Visiraneza, représentant de World Vision et ses partenaires. Par cette activité ils cherchent à améliorer le bien-être des enfants en favorisant un environnement protecteur qui leur permet d’être pris en charge et protégés au sein de leur famille et de leur communauté. Pour lui, World vision travaille pour renforcer les capacités et de la résilience des enfants pour qu’ils puissent se protéger contre les abus, les exploitations et d’autres formes des violences.

Pour Jack Boryers,  représentant de l’Unicef  au Tchad,  l’Unicef a proposé au gouvernement tchadien la promulgation en 2017 de la loi ratifiant l’Ordonnance portant révision du Code pénal en y introduisant des sanctions contre les pratiques néfastes telles que les mariages des enfants, les mutilations génitales féminines, le plan d’action pour l’amélioration du système d’État civil en juillet 2017, puis l’adoption de la feuille de route nationale de lutte contre le mariage des enfants en 2019. Selon une enquête (MICS-6 2019) au Tchad plus de 3/4 des enfants 1 à 14 ans ont subi une agression psychologique, plus de 3/4 des enfants de 1 à 14 ans ont subi des châtiments physiques dont 30% ont subi des châtiments physiques sévères. Il conclut par les pratiques traditionnelles néfastes, 60.6% des femmes de 20 à 24 ans se sont mariées avant l’âge de 18 ans et 1/4 des femmes âgées de 19 à sont actuellement mariées. 7% des filles âgées de 0 à 14 ans ont subi une forme de mutilation génitale.

Pour le représentant du ministre de la Femme, de la Famille et de la protection de la petite enfance Ahmat Sougi, Secrétaire général adjoint, le thème est évocateur parce que la privation des droits de l’enfant émane des pesanteurs socioculturelles. Elle se traduit par les punitions morales ou psychologiques, le châtiment corporel, le travail des enfants au nom de la tradition et enfin le SGA conclut en ce terme « 85,3% des enfants de 1 à 14 ans ont subi une méthode de discipline violente, plus de 20% des filles de 18 ans sont mariées ».

La cérémonie s’est déroulée dans une festive avec des animations culturelles et musicales des enfants. Il faut souligner qu’un musicien a animé la galerie et une fille a conclu la cérémonie  par une chanson « nous les enfants nous avons mangé, dansé et fêté à l’occasion de notre journée » .

Ousmane Bello Daoudou

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