« Non à la France, l’Afrique à tout compris », "Non au Néocolonialisme", « la France hors du Tchad, nous les enfants du Tchad disons non à la France », « la population tchadienne exige le retrait des forces françaises du Tchad », « La France pillarde des ressources africains ».
Les marcheurs chantaient l’hymne national à chaque endroit. « Nous sommes fatigués, la France voleuse. C’est la France qui est l’obstacle de notre développement. Il faut un Tchad libre, notre unité nationale est plus forte que la France impérialiste. Quoiqu’il soit, le Tchad restera debout et indépendant. Vive le Tchad, vive la jeunesse tchadienne », disait la foule. Les drapeaux du Tchad et de la fédération de la Russie sont distingués par les manifestants sur fond des cris « vive le Tchad, vive la Russie, la France et les français hors du Tchad ». Le drapeau français brulé, haché et piétiné.
La marche était animée par un groupe de musique et une sono sur un véhicule passait en boucle des chansons tchadiennes.
La marche est encadrée par les éléments de la police nationale et de la gendarmerie nationale. Ils étaient placés tout au long de l’avenue N’garta Tombalbaye, ironie de l’histoire, c’était le premier président à avoir signé des accords militaires avec la France. Il était aussi le premier président tchadien a dénoncé ces accords et à dénoncer la politique de la France pour ses accointances avec les militaires d’antan qui ont fini par l’assassiner lors du premier coup d’État, le 13 avril 1975.
Ousmane Bello Daoudou