Dans le cadre de la célébration de la semaine de l’Europe, le CEFOD a organisé en collaboration avec la délégation de l’Union européenne (UE) au Tchad, une conférence-débat sur le thème « économie verte : enjeux et défis pour le Tchad ». La conférence s’est déroulée dans la salle multimédia du CEFOD vendredi dernier. Reportage.
L’économie verte est une économie qui entraîne une amélioration du bien-être humain et de l’équité sociale tout en réduisant de manière significative les risques environnementaux et la pénurie des ressources. Elle prend en compte les besoins des générations actuelles et la préservation des générations futures. C’est la définition du concept donné par les conférenciers, M. Mouga Masdewel ingénieur des eaux et forêts au ministère de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable et M. Dantoussou Emmanuel, gestionnaire des projets.
Le premier conférencier M. Mouga Masdewel a axé son intervention sur les enjeux de l’économie verte et l’état de lieu au Tchad. Pour lui, l’économie verte s’inscrit dans la logique de réflexion sur les modèles de l’économie durable qui se propose de conjuguer à la fois, développement sociétal et protection des ressources naturelles. Elle est liée au respect de la nature et cherche à maintenir le capital naturel en équilibre, poursuit-il. Il met l’État devant ses responsabilités quand à la préservation de l’économie verte. « Des milliers de personnes au Tchad dépendent essentiellement des ressources naturelles telles que les forets, les terres, la pêche et d’autres types de capitaux. De ce faite, pour éviter autant que possible les conséquences néfastes sur l’économie, l’État doit mettre sur place un cadre non discriminatoire qui soit également favorable à toutes les branches et intervenir en cas de défaillance du marché », a-t-il expliqué. Le conférencier cite les atouts que possède le Tchad dans l’énergie solaire et éolienne que le pays peut exploiter. Ses atouts sont, selon lui, le bâtiment, l’agriculture, la pêche, l’industrie forestière, l’énergie, le recyclage, l’industrie manufacturable ainsi que les transports, les finances, etc.
Le second intervenant M. Dantoussou Emmanuel gestionnaire des projets a accès son exposé sur l’emploi vert lié à l’économie. Il a fait remarquer que le programme de l’emploi vert œuvre en faveur du développement socio-économique durable du point de vue de l’environnement. Ce programme favorise la création d’emploi vert comme moyen de générer des emplois décents. Aussi, il offre des possibilités de revenus ayant un impact réduit sur l’environnement et qui permet de ne faire face aux difficultés liées au changement climatique. Ajoute-t-il. « Les emplois verts réduisent les impacts des entreprises et des secteurs économiques sur l’environnement en favorisant une utilisation efficiente de l’énergie, des matières premières et de l’eau. Cette utilisation efficiente décarbonisée l’économie en limitant les émissions des gaz à effet de serre et en restaurant les écosystèmes biologiques tout en permettant l’adaptation aux effets du changement climatique », dit-il.
Les questions de l’assistance a tourné autour des pays occidentaux notamment la France qui demande aux Africains d’exceller dans l’économie pendant qu’il fabrique et fait des essais nucléaires. Est-ce que l’emploi vert se limite à l’agriculture et l’élevage ou encore que fait la Tchad hormis la plantation des arbres dans la lutte contre l’émission des gaz à effet de serre ? En réponse, les conférenciers ont indiqué que l’économie verte doit amener des réformes. Mais les Tchadiens sont très défaillants dans l’application des textes et cela pose de sérieux problèmes. Aussi, ils affirment que le Tchad peut bien utiliser les matériaux locaux qui ne dégagent pas de gaz à effet de serre.
Kouladoum Mireille Modestine