Une conférence-débat a été animée ce matin, 7 mai par Djamalladine Mahamat DOUNGOUS dans le cadre des activités de la semaine de la cinquantenaire de l’Université de N’Djamena à la faculté de médecine de N’Djamena. Reportage.
Le Tchad est un pays à vocation agropastoral dont l’élevage occupe 80% de la population active, 18% du PIB, il nourrit plus de 70% de la population rurale et urbaine. Selon le dernier recensement général de l’élevage de 2015 le cheptel tchadien est estimé à 94 millions de têtes de batailles, 35 millions de volailles. Le secteur de l’élevage reste le plus menacé par diverses pathologies parasitaires, virales et bactériennes parmi lequel la tuberculose qui demeure l’une des maladies animales les plus dévastatrices.
Une équipe de chercheurs dirigée par le vétérinaire Dr Abdelsalam Adoum Doutoum a réalisé une étude sur la pathologie de la tuberculose à Abéché sur le thème « Motifs de saisies et prévalence de la tuberculose à l’abattoir communal d’Abéché ». Cette étude a permis à identifier les pathologies entraînant la saisie de carcasses et des organes des animaux abattus et de déterminer la prévalence de la tuberculose dans l’abattoir d’Abéché cela a permis la collecte, le traitement et l’analyse des données sur les bovins, ovins, et les camelins. Sur 16784 carcasses inspectées et livrées à la consommation humaine, 86% de petits ruminants, 11% de bovins et 2% de camelins dont 11% de cas de tuberculose ont été notifiés sur des organes par espèce. Nous avons 1954 organes de bovins, 14475 organes de petits ruminants et 353 organes de dromadaires. En somme, l’équipe a détecté 7139 poumons, 3112 foies, 187 reins, 49 cœurs, 40 rates et toutes les espèces confondues.
En conclusion, le but de cette étude a permis de déterminer la prévalence de la tuberculose par l’inspection et d’identifier les différents motifs de saisies qui sont à 16784 carcasses inspectées dans l’abattoir communal d’Abéché.
Ousmane Bello Daoudou
Abderamane Moussa Amadaye