Le Syndicat des Enseignants du Tchad SET province de N’Djamena a lancé une grève dite de protestation qui a commencé ce mardi 03 au jeudi et se termine le 5 mai dans tous les ministères du secteur de l’éducation. Les enseignants exigent le paiement d’un certain nombre de points de revendication figurant dans l’accord triennal entre le gouvernement et les syndicats. Le secrétaire général du SET de N’Djamena Mbayana Laoukoura donne les raisons de cette grève. Reportage.
Ce mardi 3 mai, les élèves qui se sont rendus à l’école sont obligés de rentrer. Aucun enseignant ne s’est présenté sauf l’administration est ouverte. Les enseignants des écoles publiques observent depuis ce matin une grève de 3 jours pour revendiquer le rappel des primes de craie et de documentation, la régulation des frais de transport triennaux des agents omit et le rappel des arriérés de salaire des enseignants scientifiques contractuels et des nouveaux intégrés du ministère de la Jeunesse, des Sports et de la promotion de l’entrepreneuriat. Pour le secrétaire général du Syndicat des Enseignants du Tchad province de N’Djamena Mbayana Laoukoura, cette grève fait suite au préavis d’un mois lancé du 30 mars au 30 avril qui n’a rien donné. « Le gouvernement nous tourne en rond depuis février. Il change de langage de temps en temps et se permet le luxe de payer les agents dans les banques de manière sélective. Après une rencontre avec la base, on a décidé de cesser avec les activités pédagogiques ce 3 mai », a-t-il précisé. Il ajoute qu’en plus des points de revendication cités ci-haut, la solde n’a toujours pas pris en compte les actes des effets financiers de carrière envoyés à son niveau.
Le secrétaire général du SET de N’Djamena reconnaît que la grève va impacter négativement sur le programme scolaire avant de souligner qu’elle reste et demeure le dernier recours des agents de l’État. Il indique également que le gouvernement a cette manière d’organiser les examens même quand le programme n’est pas fini. Selon lui, cette habitude contribue à la baisse de niveau des enfants. Mbayana Laoukoura demande au gouvernement de respecter simplement les engagements qu’il a pris vis-à-vis des agents de l’État pour éviter toute perturbation des cours. Il appelle enfin ses militants à une vigilance et à une mobilisation générale pour des actions à mener.
Kouladoum Mireille Modestine