Le personnel de l’Agence tchadienne de presse et d’édition (ATPE) réclame 18 mois d’arriérés de primes et des indemnités. Au cours d’une rencontre avec la presse, les délégués de cet organe de médias public ont étalé les conditions difficiles de travail, mais aussi leurs conditions sociales précaires qui se détériorent de fur et à mesure. Reportage.
Le personnel de l’Agence tchadienne de presse et d’édition (ATPE), ne peut plus continuer à supporter les promesses fallacieuses des autorités de tutelles. Pour refuser de souffrir en silence, les délégués ont décidé de porter leur situation sur la place publique. Au cours d’une rencontre avec la presse, ils ont balayé du revers de la main les déclarations du ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Abderaman Koulamallah. Le 23 décembre dernier, le ministre avait affirmé avoir payé une grande partie des avantages sociaux et épongé les dettes de l’ATPE.
Pour le responsable des délégués, Blaise Djimadoum Ngargoune, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement dit de contre-vérités. « Rien n’a été fait jusqu’à ce jour quant à nos 18 mois d’arriérés des primes et indemnités, et bien d’autres points de revendications », insiste le délégué du personnel. Selon lui, 2022 commence, elle aussi avec les incertitudes encore plus grandes.
Pour éclaircir les zones d’ombre, Blaise Djimadoum Ngargoune explique que le journal « L’Info » qu’édite l’ATPE ne paraît pas depuis presque 2 ans. Alors que, précise-t-il, c’est le support le plus important de cet organe de presse publique. Toutefois, pour les responsables, cet arrêt est dû au manque de moyens financiers pour supporter la prise en charge du coût d’impression.
S’agissant des conditions sociales, le délégué souligne que les agents de l’ATPE comptabilisent 18 mois d’arriérés de primes et indemnités. « Ces avantages sociaux qui devraient soulager la souffrance des agents depuis 2012, l’année à laquelle l’ATPE a commencé à jouir d’une autonomie de gestion, n’ont pas été versés. Il a fallu attendre 2019 pour que le premier Conseil d’administration (CA) se tienne », explique le délégué. A son avis, malgré la tenue des conseils d’administration, les agents n’ont pas vu leur condition sociale et de travail s’améliorer.
Depuis une décennie, plus de 4 ministre de la communication et porte-parole du gouvernement se sont succédé et ont tenu des promesses fermes de moderniser l’ATPE, mais ces presses sont restées lettres mortes. Le personnel continue toujours de revendiquer l’améliorer de conditions sociales et de travail.
Outre les problèmes sociaux des agents, une nouvelle nomination a eu lieu à la tête de l’institution. Mme Aicha Khalil a été nommée par décret hier 11 janvier, présidente du conseil d’administration (PCA) en remplacement de Mme Monique Ngaralbaye.
Jules Doukoundjé