La coordination des actions citoyennes Wakit Tama s’est réunie ce 7 janvier 2022 à la bourse du Travail. Les leaders de cette plateforme ont peaufiné leur programme des marches et manifestations annoncées le 15 et 20 janvier 2022. Reportage.
La coordination des actions citoyennes Wakit Tama, projette une série d’activités à réaliser. Selon Me Max Loalngar, coordonnateur de cette plateforme, Wakit Tama envisage une marche pacifique le 15 janvier. Cette marche dit-il, partirait du rond-point double voies au stade Idriss Mahamat Ouya. Il ajoute que le 20 janvier, ils auront une manifestation panafricaine. « C’est une activité qui serait organisée dans toutes les capitales de l’Afrique centrale francophone. C’est pour manifester vaillamment contre la présence française en Afrique », dit Me Max. Le coordonnateur de Wakit Tama soutient aussi qu’ils contestent le franc CFA et tout ce qui va avec. Simplement pour affirmer que le peuple africain a soif de liberté, a-t-il évoqué. « Je crois que personne ne fera obstruction à cette manifestation ici à N’Djamena. Ce serait une honte que Libreville, Yaoundé, Brazzaville se lèvent comme un seul homme et que le Tchad réponde absent », souligne Me max Loalngar.
Selon le leader de cette plateforme, les dirigeants doivent comprendre que Wakit Tama veut relever la démocratie au Tchad. Il insiste en disant que le reste du monde doit savoir que le Tchad est un pays de droit. En principe poursuit-il, pour une manifestation publique on ne doit pas passer par une autorisation. Pour Wakit Tama, les autorités peuvent prendre des mesures pour préserver l’ordre public. « Pendant longtemps face au vide juridique, nous n’avons pas écrit une demande au temps de feu Idriss Deby. Depuis le 06 février 2020 jusqu’au 11 avril 2021, nos marches n’ont pas fait d’objet nulle part d’une déclaration. Nous avons juste fait des points de presse et des conférences de presse pour les annoncer. Parce que nous savons, la déclaration que lui-même a faite », rappelle le coordonnateur de Wakit Tama. Pour lui, le maréchal avait une civilité que les autres n’ont pas en affirmant que les manifestations, à l’époque du Maréchal, n’ont pas été réprimées dans le sang même s’il y avait eu des arrestations.
Le coordonnateur de Wakit Tama désole que les autorités de la transition aient décidé, le 14 mai 2021, de la réglementation des manifestations publiques par communiqué. Il précise que tout est parti des marches du 27 avril et du 8 mai 2021. Me Max dit que la loi est supposée être l’expression de la volonté populaire. « Il est écrit par principe simplement que les libertés publiques sont du domaine de la loi. S’il y a des règlements, ils ne peuvent que compléter la loi. Personne dans aucun pays ne doit accepter que les libertés publiques soient réglementées par un simple communiqué. Cela fait mal en tant que Tchadien de le dire ». Malheureusement c’est la vérité et le monde entier sait que c’est par un simple communiqué qu’on empêche les Tchadiens d’exprimer leurs libertés, martèle Me Max.
Il regrette qu’on les oblige souvent de signer un texte au ministère de l’Intérieur quand ils déposent les demandes d’autorisation. Les libertés publiques sont fondamentales et nous allons continuer par signer ce texte note-t-il. « Rien ne devrait nous empêcher et de les exercer correctement. Que ceux qui nous gouvernent fassent en sorte que nos voisins admirent nos enfants », lance Me Max.
Moyalbaye Nadjasna