Le leader du parti les Transformateurs Dr Succès Masra s’est exprimé le 4 janvier 2022 en conférence de presse au siège de son parti au quartier Abena. Il affirme maintenir son meeting populaire prévu le 8 janvier 2022 au stade Idriss Mahamat Ouya (IMO). Le président des Transformateurs encourage ses camarades a accentué la mobilisation à N’Djamena, capitale tchadienne. Reportage.
Dr Succès Masra, président du parti les transformateurs d’un ton vif dit, « le meeting du 08 janvier 2022 est maintenu. Je vous exhorte à continuer la mobilisation. » Selon lui, ils ont l’obligation de s’entendre pour trouver un terrain d’entente. M. Succès dit que la meilleure manière de marcher c’est de marcher et la meilleure manière de participer à un meeting c’est d’y participer. Il soutient que des discussions relatives au lieu du meeting continuent, « les gens veulent dialoguer, voilà l’occasion de dialoguer. » Le leader politique affirme que son parti reste disposé pour dialoguer et trouver des points d’entente. Pour lui, il ne sert à rien de se ridiculiser aux yeux du monde, car dit-il, en rajoutant qu’il n’y a aucun travail de nature à empêcher la tenue d’un meeting au stade IMO. C’est juste de la mauvaise foi, insiste-t-il.
« Nous sommes teigneux et nous m’allons rien laisser. Nous voulons arriver à un Tchad ou plus rien ne se fera sans nous. Nous n’avons pas l’intention de demander a quelqu’un pour choisir nos activités de manière démocratique », affirme Succès Masra. Il explique qu’ils ont introduit 3 fois la demande en 3 mois. La 1re demande a été adressée au délégué du gouvernement. Il a fait correctement son travail, dit l’homme politique. « Le délégué a relayé notre demande au ministère de la Jeunesse et des Sports en même temps à l’Office national de la jeunesse et des Sports (ONAJES). Et c’est l’ONAJES qui notifie le refus d’accès au stade à cause des travaux de réfection. On se demande si une entité sous tutelle commande le ministère de tutelle ».
Le président du parti Les transformateurs trouvent injuste que les responsables continuent à les marginaliser. Toujours selon Succès Masra, il y a des Tchadiens qui organisent des activités au stade IMO sans autorisation.
Le leader politique regrette aussi que même à la télévision publique tout comme à la radio nationale, les transformateurs n’aient pas accès. C’est tout simplement parce qu’on ne veut pas que le peuple tchadien entende la vérité qui le rendra libre, a dit Succès. « Il faut que ceux qui dérapent sachent clairement que nous sommes des Tchadiens et nous avons les mêmes droits et les mêmes devoirs que les autres. Le vieux Tchad est mort et nous exigeons le respect fondamental de tous ».
Définir des critères d’un dialogue sincère et souverain
Le président du Conseil militaire de la transition le général Mahamat Idriss Deby s’est rangé du côté de bon sens lors de son adresse à la nation, a dit le leader des transformateurs. « Il a évoqué que la constitution ne pourra être approuvée que par voie référendaire. C’est d’ailleurs l’une des rares choses prévues dans la charte de transition. C’est une bonne chose et les transformateurs sont capables de reconnaître ce qui est bon », précise le jeune leader. Autre chose, Dr Succès a une inquiétude. C’est au sujet du Conseil national de transition (CNT). Il affirme que le CNT actuel ne donne pas une garantie suffisante. Il risquerait de causer une entorse pour les importantes décisions qui seront prises après le DNI. Les Transformateurs ne refusent pas le dialogue, mais ils demandent les conditions de confiances au nom du peuple tchadien. Nous voulons un dialogue souverain enfin reconnu par le PCMT. Pour plus de garanties Succès Masra exige qu’il faille que le général Mahamat matérialise par un acte ses propos. « Il faut reconnaître que le règlement intérieur n’engage pas fondamentalement le PCMT. Nous appelons à sa bonne foi. Il faut qu’on sache où on va pour en être sûr. Il ne faut pas installer de doute, cela ne peut pas attendre le dialogue », affirme le politique. Il faut un engagement irrévocable de la part du général Mahamat. « Nous attendons des critères qui vont présider les décisions d’un dialogue sincère et souverain ».
Moyalbaye Nadjasna