Le comité d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI) multiplie les rencontres avec les médias. Au cours des échanges le 15 décembre, le CODNI a insisté sur l’implication de la presse dans le processus préparatoire de ce dialogue. Ce un tournant important pour le Tchad ne peut réussir qu’avec une franche collaboration avec les médias, dit le CODNI. Reportage.
Quartier Djambal-Ngato, 2ème arrondissement de N’Djamena, capitale tchadienne. Nous sommes dans l’ancien siège de la CENI où loge le comité d’organisation du dialogue national inclusif(CODNI). Il 15h. Dans la salle des réunions, les responsables et représentants des médias ont tous pris place face à M. Gambaye Djegoltar Armand. Il évoque 2 points à l’objet de la rencontre.
Le premier point concerne la procédure de travail du CONDI. Le second, les modalités du partenariat avec les médias. Selon lui, les médias sont des partenaires clés pour ce processus qui est purement participatif. Il précise que la participation des citoyens peut être directe ou indirecte. Les uns seront dans la salle du dialogue, d’autres non. Mais ceux qui ne seront pas dans la salle c’est les médias qui vont mettre à leurs dispositions les informations. « C’est essentiel, le succès de ce dialogue dépend de la relation que CODNI peut avoir avec les médias », affirme le président du comité technique (PCT).
M. Gambaye Djegoltar Armand, rajoute, c’est aussi grâce aux médias que les Tchadiens vont s’approprier le processus du dialogue. L’idéal pour le CODNI dit-il, est d’impliquer la presse dans le processus. Il dévoile une liste des médias à la disposition du CODNI. Mais affirme que tout organe de presse qui n’y figure pas sera ajouté sans discrimination. « Le premier niveau de ce partenariat c’est l’accord obtenu avec le PNUD. Un forfait sera mis à la disposition de chaque organe de presse par mois sur 3 mois. Un document sera par conséquent demandé à chaque responsable de média pour confirmer le travail effectué », dit-il. Le PCT affirme que le paiement sera effectué directement par PNUD aux médias par Tigo Cash. Les mois d’octobre et novembre seront payés peut-être cette semaine, annonce-t-il. Djegoltar Armand poursuit, « d’autres partenaires sont en route pour accompagner les médias à travers ce partenariat. » L’essentiel souligne-t-il, c’est de réussir ensemble le dialogue par une contribution citoyenne de chacun.
Connaître le CODNI
Le PCT explique la structure du CODNI. Selon lui, le CODNI est structuré en 3 organes principaux. Il cite la plénière (composés de 78 membres), le bureau (avec 15 responsables), et le comité techniques (bras opérationnel dispose également 3 niveaux avec 5 sous-comités thématiques). Les 5 sous-comités ont 2 mandats. Ils travaillent sur les sujets, compilent les conclusions des résultats des pré-dialogues. Les foras sont organisés dans les 23 régions du Tchad et dans 10 pays étrangers, rappelle le PCT. Il signale que toutes les conclusions des foras sont publiées sur le site du CODNI (www.codni.td). Exceptée les conclusions d’Arabie Saoudite, note-t-il. Ces thématiques sont, « paix-sécurité-réconciliation, réforme des institutions-constitution-processus électoral, droits-libertés fondamentales, politique sectorielle et questions sociétales. » Le PCT rajoute, les sous-comités opérationnel et scientifique. En moyenne, chaque sous-comité a 40 experts dirigés par les bureaux de 4 personnes. Le comité scientifique est constitué de 4 responsables de chaque comité et thématique en plus 10 professeurs de l’enseignement supérieur. Tout document est validé de facto par le comité scientifique. Il y a un autre comité qui est ad hoc. Il s’occupe des avant-projets du règlement intérieur du DNI, les principes, les critères, la liste des participants et l’agenda du dialogue.
Le vice-président du CODNI, Saleh Kebzabo affirme qu’ils sont sur un chantier pour construire et non de casser la baraque. Tout ce que le CODNI demande à la presse c’est l’objectivité dans le traitement de l’information. Surtout, insiste-t-il, sur les critiques positives.
Acheikh Ibni Oumar, ministre en charge du dialogue, président du CODNI, les médias ont un rôle important de diffusion d’information. Il affirme que l’essentiel c’est la diffusion des informations fiables et crédibles aux Tchadiens. Il faut que les Tchadiens s’approprient réellement de ce dialogue, souhaite le ministre. L’enjeu selon lui, c’est la réconciliation, le dialogue et la paix qui doivent devenir la culture des Tchadiens.
Quelques questions de compréhension ont été posées par les responsables des médias. D’autres déplorent que CODNI continue à organiser des rencontres sans traduction en arabe. Le PCT Gambaye Djegoltar Armand, reconnaît la véracité de la remarque. Il promet que des efforts sont en cours pour satisfaire ces attentes.
Moyalbaye Nadjasna