Les étudiants de l’université de N’Djamena ont tenu une Assemblée Générale le 13 décembre 2021 au sein de la faculté d’Ardepdjoumal. Au cours de cette AG, ils ont décidé unanimement d’observer une grève sèche et illimitée avec effet immédiat. Raison de cette grève : la réhabilitation de leurs trois camarades exclus, le départ sans condition du président de l’université de N’Djamena et les meilleures conditions d’études. Reportage
Tout est à l’arrêt dans les facultés de l’université de N’Djamena ce 14 décembre. Les bus sont garés, les portes des amphithéâtres fermées, la cour de l’université déserte. Les étudiants des trois sites de l’université de N’Djamena à savoir Farcha, Toukra et Ardepdjoumal sont remontés contre les autorités en charge de l’enseignement supérieur. Ils réclament trois points. La réhabilitation de leurs 3 camarades exclus, le départ sans condition du président de l’université et enfin l’amélioration leurs conditions d’études. Selon le secrétaire général des étudiants de l’université de N’Djamena, Yaya Barkaï Mahamat, les 3 étudiants ont été exclus juste parce qu’ils sont influents. Il souligne qu’il est inadmissible de voir trois étudiants exclus de l’université juste parce qu’ils ont demandé qu’on leur restitue leur carte d’étudiants confisquées suite à la manifestation le ministre de l’enseignement supérieur le 20 mai dernier. Pour lui, c’est une injustice que les étudiants ne peuvent pas admettre. « Si les autorités universitaires nous présentent une preuve tangible qui les inculpe par rapport à l’incident du 20 mai, nous allons arrêter avec la lutte. Mais comme c’est un règlement de compte, nous n’allons pas céder », affirme-t-il.
Concernant le deuxième point de leur revendication, le secrétaire général déplore le comportement du président de l’université de N’Djamena Mahamat Saleh Daoussa Haggar. Il indique que ce dernier est resté insensible aux problèmes des étudiants. A l’en croire, le président refuse de répondre aux correspondances des responsables des étudiants. S
Selon le secrétaire général de l’UNET, section N’Djamena, le président de l’université de N’Djamena refuse même dialoguer avec ses étudiants pour trouver des solutions pour sortir de l’impasse. « Nous demandons son départ parce qu’il n’a réglé aucun problème des étudiants. Il ferme toutes les portes qui mènent à lui. Alors à qui nous allons nous adresser en cas de difficultés ? Les étudiants demandent son départ », martèle-t-il.
Le dernier point, les étudiants revendiquent les meilleures conditions d’études. Pour le SG, les 11 bus qui ont été réceptionnés par le centre national des œuvres universitaires le 08 décembre dernier ne sont pas encore mis en circulation. Il déplore le comportement de certaines autorités rectorales qui tardent à mettre en circulation les bus. Il estime que ce comportement ressemble à une vengeance liée aux manifestations du 20 qui ont failli emporté le ministre de tutelle au campus universitaire de Toukra. Le secrétaire général de l’UNET, section N’Djamena met en garde les étudiants traitres qui fournissent des fausses informations aux autorités en charge de la sécurité, rectorales ou décanales.
Kouladoum Mireille Modestine